Secrets de famille, pâtisserie, femmes fortes, voilà les ingrédients qui font le sel de À la lumière de nos jours de Clarisse Sabard. Des années 20 jusqu’à l’époque actuelle, de délicats portraits de femmes fortes.
Que faire pour redonner du sens à sa vie ? Julia vient de perdre sa mère. Elle est en froid avec son père. Elle a aussi perdu son job qui la faisait briller sous l’oeil des caméras. Sa vie parisienne n’a plus aucune saveur et Julia ne voit pas son avenir ou en tout cas elle semble perdue. Elle a aussi perdu l’inspiration pour la pâtisserie après sa déchéance à la télévision. Pour renouer avec une vie plus épanouie, elle va lever le voile sur des secrets de famille bien enfouis.
À la lumière de nos jours : l’espoir renaît
En perte de repères, elle se rend chez le notaire de sa mère et découvre une lettre de la défunte. Cette dernière l’encourage à renouer avec son père et à retourner en Touraine sur les terres de ses origines. Deux mondes aux antipodes !
Elle a donc pour mission d’honorer les voeux de sa défunte maman et pardonner à son père. Oui mais pourquoi ?
C’est donc à contrecoeur que Julia prend la route de la Touraine, sans bien savoir à quoi s’attendre. Elle redécouvre Cressigny, le village de son enfance et surtout renoue avec sa famille paternelle qu’elle avait délaissée depuis bien longtemps.
Peu à peu les souvenirs refont surface, les rancoeurs aussi bien entendu. Mais Julia a tout perdu à Paris, alors qu’a-t-elle à perdre de plus ?
Rancoeurs et secrets de famille
Clarisse Sabard offre une nouvelle fois un roman où les époques alternent. On suit Julia dans sa reconquête de Cressigny, sa renaissance et le chemin qu’elle commence à tracer pour une nouvelle existence.
En parallèle, on part sur les traces de l’histoire familiale et notamment l’histoire de sa grand-mère. Elle aborde les deux guerres mondiales et les ravages qui en ont découlé. La Résistance, le maquis, les collabos… durant la seconde guerre mondiale à Cressigny.
L’auteure nous décrit aussi les faubourgs parisiens populaires où régnait une pauvreté extrême. Les ors de certains quartiers aussi. Ce roman c’est une belle découverte et une jolie page d’Histoire.
Le thème central reste bien évidemment les secrets de famille et en fil rouge la pâtisserie, savoir-faire familial en héritage.
Le prologue peut déstabiliser car pendant de longs chapitres, on ne comprend pas le lien avec le roman. Puis tout s’éclaire. Un roman très habilement construit, très abouti. Il a dû nécessiter de nombreuses heures de recherche pour que le propos soit fidèle à la réalité historique. C’est une histoire passionnante que celle de la famille de Julia. Se réconcilier avec le passé permet à Julia de s’ouvrir à un futur bien plus lumineux.
Quatrième de couverture
2013. Julia débarque dans sa famille, en plein cœur de la Touraine. Déchue d’un concours de pâtisserie dont elle était membre du jury, la jeune femme ne va pas bien et sa vie part en vrille. Elle décide de se rapprocher de sa famille paternelle, et surtout de Suzette, sa grand-mère, qui vient d’intégrer un EHPAD.
Et si cette dernière l’accueille à bras ouverts, ce n’est pas le cas d’Alex, le cousin de Julia, qui lui en veut de son silence radio durant des années… Suzette propose un pacte aux deux cousins : s’ils acceptent d’habiter dans sa maison et de la vider, elle leur reviendra à son décès.
Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que Suzette a un grand rêve : que les deux jeunes gens recréent la pâtisserie familiale… Julia va plonger dans les affaires familiales, et va notamment découvrir l’histoire d’Eugénie, son arrière-grand-mère, qui a quitté le village en 1919 pour d’obscures raisons… Eugénie, qui a atterri chez sa tante, esseulée, dans les faubourgs parisiens…
Des années 1920 aux années 1970, Julia va traverser l’histoire d’un demi-siècle aux travers des grandes figures féminines de son époque.
La fiche du livre
- 20 avril 2021
- Éditions Charleston
- 230 x 140 mm
- 599 pages