Je ne te pensais pas si fragile est un roman sur le burn-out, un sujet auquel je suis particulièrement sensible.
Burn-out : un mal de plus en plus répandu
Moi aussi je me suis écroulée un jour d’août 2017, victime de ce mal dont on commence tout juste à un peu plus à parler. Le burn out (syndrome d’épuisement professionnel)… Non ce n’est pas une honte mais c’est parfois difficile de faire comprendre à son entourage ce qui nous est arrivé. C’est une épreuve très douloureuse, tant pour soi que pour ses proches.
Victime du burn out : Je ne te pensais pas si fragile…
Pour la première fois, j’ai donc lu un livre, Je ne te pensais pas si fragile, une roman consacré au burn out, ce mal de notre époque.
J’ai eu raison de me plonger dans Je ne te pensais pas si fragile de Kikka. Elle a réussi à retranscrire toutes les phases par lesquelles une femme ou un homme peut passer avant de sombrer. Sombrer, tomber, s’écrouler…
Les mots ne sont pas trop forts mais c’est très dur d’accepter que l’on puisse être fragile, que l’on n’est pas toujours fort… qu’en fin de compte, on peut et on a le droit d’être fragile.
Un roman tiré de l’expérience de vie de l’auteure
Kikka décrit donc très bien le parcours de vie qui a conduit Clotilde jusqu’au burn out, la pression qui peut exister en entreprise, les concessions de plus en plus importantes que l’on peut être conduit à accepter pour continuer d’exister professionnellement. On a l’impression que l’on n’a pas le choix. Le processus est décortiqué avec grande précision et sa plume est très juste quand elle décrit aussi les émotions, la culpabilité.
Pour autant, ce roman n’est pas sombre, il permet juste de mettre en lumière un système, des mécanismes qui peuvent conduire quiconque au burn out. Enfin quiconque… Peut-être pas tout à fait.
Un monde du travail parfois sans limite
En tout cas, ici une femme perfectionniste, attachée à bien faire son travail à préserver et entretenir de bonnes relations et des relations humaines dans un monde du travail intransigeant. Un monde finalement sans limite : une machine de guerre qui broie homme ou femme qui, à un moment donné, choisit de ne plus rentrer dans le moule…
Mais un burn out n’est souvent bien évidemment pas lié à une seule cause. Et l’erreur que nous commettons, c’est de ne pas écouter notre corps et ses souffrances, autant d’alertes… avant la chute !
Alors évidemment, Je ne te pensais pas si fragile m’a émue. Je me suis revue et c’était douloureux. En effet, même après bientôt quatre ans, le burn out m’a laissé des cicatrices.
Mais Kikka apporte aussi de la lumière et de l’espoir dans son livre et c’est ce qui m’a plu. Elle insiste sur les appuis si importants dont on a besoin pour se reconstruire et se remettre. Je dirais même que ces soutiens sont vitaux.
J’ai reçu nombre de messages privés sur Instagram quand j’ai simplement dit que je lisais cet ouvrage…
J’ai été particulièrement touchée et je me suis attachée à répondre à chacune.
Je n’ai qu’une envie : vous dire, lisez Je ne te pensais pas si fragile !
Patientez si vous n’êtes pas tout à fait remis. Car vous allez forcément vous identifier à Clotilde ou à son cousin.
Quatrième de couverture
Clotilde est une battante qui trouve depuis qu’elle est jeune adulte de quoi nourrir son goût du défi dans l’entreprenariat.
Devenue une épouse comblée et une mère de famille accomplie, Clotilde, en quête de plus de stabilité, accepte un poste de directrice du développement dans la filiale française d’un groupe néerlandais de cycles, Bike Wick.
L’opportunité semble inespérée : l’entreprise affiche des valeurs humanistes en phase avec sa philosophie de vie et les valeurs chrétiennes que lui ont transmises ses parents, il s’agit de développer l’activité e-commerce avec la France, et le patron, M. Van Der Klipp, lui donne carte blanche…
Un an après son arrivée, Clotilde est parvenue à développer le département du e-commerce grâce à des solutions innovantes, tout en gagnant l’estime de ses équipes. Quand M. Van Der Klipp annonce son départ et leur présente son remplaçant, Karl Liechtenstein, elle entend bien continuer sur sa lancée.
Mais le style managérial de Karl Lichtenstein est pour le moins déconcertant, et la jeune femme est progressivement prise au piège d’un engrenage infernal. Armée de son enthousiasme et de son pragmatisme, Clotilde refuse de se laisser abattre !
Elle met tout en œuvre pour donner satisfaction à son nouveau patron tout en préservant le département qu’elle a su construire, au risque d’y sacrifier bientôt sa santé physique et psychique.
La fiche du livre : Je ne te pensais pas si fragile de Kikka
En version papier ou numérique
- 14 janvier 2021
- édité par Eyrolles
- 140 mm x 200 mm
- 264 pages
Un autre roman sur le burn out lu en 2017
- Face à la mer de Françoise Bourdin
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