Nadia de Marc Fouchard, le bon polar qu’il me fallait ! Un premier roman très réussi, qui file sous vos yeux au rythme des trafics de drogue et d’une cavale, comme un film. Je vous le recommande !
Nadia : cette lecture m’a tenue en haleine de la première à la dernière page. Après avoir lu des romans qui avaient bien chamboulé mes émotions, j’avais besoin de lire un bon vrai polar. Mission réussie pour Nadia de Marc Fouchard ! C’est un livre haletant, trépidant, génial. Une petite bombe !
Nadia, c’est une jeune femme flic qui a travaillé d’arrache-pied pour sortir de sa condition initiale et parvenir à ce poste. Elle bosse au sein d’une brigade anti-criminalité qui intervient dans le 93. À ses côtés, une équipe en qui elle a toute confiance, dont son compagnon, Jey, également brigadier-chef.
Nadia a donc tout mis en oeuvre pour s’extraire de la cité où elle a grandi. Elle a réussi et met un point d’honneur à exercer son métier de flic avec la plus grande loyauté. Oui mais voilà, ses origines la rattrapent au détour d’une intervention plus que musclée. Elle, qui a mis des distances avec sa famille et notamment son père (un ancien braqueur) pour se protéger et parce qu’elle a le sens du devoir chevillé au corps, doit revenir auprès des siens. Son jeune frère est en danger…
Nadia, une jeune femme tenace et obstinée
Ce polar mené de main de maître recèle tout ce que j’aime. Un rythme soutenu, des personnages cabossés et une intrigue haletante. Le suspense n’y est pas véritablement mais ce n’est pas ce que je cherchais. Encore que… j’ai bien aimé le choix de Nadia et quand elle accepte de baisser son armure.
Nadia et son équipe interviennent donc alors qu’ils sont en planque pour coincer un gros trafiquant et ses acolytes. Oui mais voilà, tout déraille. Fusillade, course poursuite, nouvelle fusillade… et c’est la descente aux enfers pour tous, surtout pour Nadia.
Flic dans l’âme et par tous ses pores, elle va devoir choisir entre sa loyauté envers le métier et ses collègues flics et sa famille. Quelle voie choisira-t-elle ? je vous laisse lire ce polar pour le deviner.
Nadia va hésiter évidemment entre son métier de flic et son rôle de soeur, celle qui a toujours veillé sur son jeune frère. Du moins le pensait-elle…
Riche et dense dans seulement 300 pages
Ce polar est sous haute tension et diablement efficace. Il y est question d’amour fraternel, d’amour tout court, de loyauté, d’échelle sociale et d’ascenseur social aussi, de la relation au père et du deuil. Tout ça en 300 pages qui défilent vite, très vite sous vos yeux.
J’ai été accrochée dès les premières lignes et je ne l’ai plus lâché. Je voyais Nadia, la cité, ces flics. Ce polar est très scénarisé, imagé. C’est certainement lié au métier de l’auteur. Et ça m’a beaucoup plu. Concrètement, je revoyais ma lecture, il y a quelques années de la trilogie d’Olivier Norek Code 93, Territoires, Surtensions). Je transposais aussi ce polar dans l’univers d’Olivier Marchal et ses séries ou films policiers dont je suis fan. Oui j’ose la comparaison.
Bref vous l’avez compris, j’ai adoré. Un vrai bon polar à dévorer, là où sévissent et règnent des trafiquants de drogue et leurs ouailles.
Nadia : la fiche du roman
- 16 février 2023
- Editions Michel Lafon
- 140 x 220 mm
- 300 pages
4e de couverture
Alors qu’elle enquête avec son collègue et fiancé sur les trafics de Sofiane, le plus gros caïd du 93, Nadia, une jeune policière déterminée, en vient à soupçonner son petit frère d’être mêlé à ce business. Il lui promet qu’il n’a rien à voir avec ces combines, elle décide de le croire, jusqu’au jour où l’irréparable se produit : deux policiers sont abattus, et une chasse à l’homme, lancée. Entre les liens du sang ou les liens du cœur, Nadia va devoir trancher.
À propos de Marc Fouchard
Marc Fouchard est un réalisateur et scénariste français. Il a déjà une filmographie conséquente…
Courts métrages
- 2012 : Personne(s)
- Les Frémissements du thé
- Le 8 mars
Longs métrages
- 2018 : Break
- 2020 : Hors du monde
Et bientôt sur Netflix Le roi des ombres !
Des polars dans la même veine
- Code 93, Territoires et Surtensions d’Olivier Norek
- Tel père, telle fille de Fabrice Rose
- Cap canaille de Christophe Gavat
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- Laisse le monde tomber de Jacques-Olivier Bosco
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