Gagner n’est pas jouer le nouveau thriller d’Harlan Coben lève un peu le voile sur le mystérieux Win… Inconditionnelle lectrice de l’auteur, j’ai apprécié ce nouvel opus.
Voilà des années que Win occupait une place de choix dans les romans d’Harlan Coben. Personnage secondaire dans tous les romans dont le personnage principal était Myron Bolitar, Win n’est autre que son meilleur ami.
Réputé pour ses méthodes peu orthodoxes dont il vaut mieux ne rien connaître, il restait toutefois un ami loyal, volant à chaque fois au secours de Myron. Dans Gagner n’est pas jouer, il sort de l’ombre. Et autant dire qua ça va secouer !!!
Win sans foi ni loi dans Gagner n’est pas jouer
Cette fois-ci, Harlan Coben consacre enfin un roman à ce personnage si mystérieux depuis tant d’années. Et ça vaut le coup ! Le personnage est hyper travaillé et au coeur d’une intrigue multiple.
Dans ce thriller, Win prend le rôle du narrateur. Et il vous interpelle en pagaille, vous mettant à rude épreuve. Avouons-le, de prime abord, Win est plutôt un personnage que l’on détesterait. Il fait partie des puissants ultra riches à qui tout est dû et tout sourit. Mais il est quand même aussi plutôt solitaire voire même carrément sociopathe. Parfois limite dans ses relations aux autres, ce roman nous permet de mieux le cerner.
Ici Windsor Lockwood III, de son patronyme complet, va régler une vieille histoire de famille, savamment mise sous le tapis par les siens. Appelé à la rescousse par le FBI, Win use et abuse de tous ses moyens, sans foi ni loi, pour démêler le faux du vrai.
Win a quand même le don d’irriter autour de lui sans faire trop d’efforts. Mais la narration à la première personne change la donne. On creuse dans sa personnalité. Et le « je » employé par Harlan Coben pour le décrire révèle aussi un peu ses failles car le personnage est lucide sur ce qu’il est et peut représenter pour les autres. Les références nombreuses à Myron Bolitar apporte aussi une touche sympa à la lecture.
Win, un anti-héros tout de même attachant
L’intrigue est fouillée, dense mais servie par une écriture toujours aussi efficace. On navigue entre tableaux volés, sombre histoire d’enlèvements, de viols… Tout ça en embarquant dans cette histoire aussi déjantée que Win, la famille du milliardaire.
On ne peut que s’attacher à ce personnage aux allures exécrables car au-delà de tout ça, il reste quelqu’un de profondément intelligent. Mais accrochez-vous, vous allez devoir rester attentifs pour comprendre toute l’intrigue car oui c’est alambiqué, violent avec des rebondissements. Bref tous les ingrédients d’un page-turner efficace écrit par Harlan Coben, le maître du thriller !
Quatrième de couverture
Un vieil homme sauvagement assassiné à New York. À ses côtés, une toile de maître et une valise portant les inscriptions WHL III.
Windsor Horne Lockwood III.
Win. Un privé aux méthodes très spéciales, héritier d’une influente famille américaine.
Quel lien entre ce crime abject et les Lockwood ?
Le passé remonte.
Une jeune fille séquestrée dans la » Cabane de la terreur « .
Un groupe d’ados illuminés devenus terroristes.
Une spirale de colère, de haine, de vengeance que rien ne semble pouvoir arrêter.
L’heure est venue pour Win de faire sa propre justice.
La fiche du livre
- 7 octobre 2021
- Belfond éditions
- 400 pages
- 140 x 220 mm
Je n’ai jamais accroché les livres avec Myron Bolitar. Alors encore moins avec Win. Cela vient certainement de moi, j’en suis consciente.
Chronique très réussie au demeurant. Merci à toi 🙏😘