Résumé
Elin connaît un succès immense comme photographe de mode à New York. Elle vit seule avec son mari dans un superbe loft à terrasse panoramique depuis que leur fille a commencé l’université. Aux yeux de sa famille, elle consacre trop d’heures à son métier, mais Elin est passionnée et trouve ainsi son bonheur.
C’est alors qu’une lettre venue de Suède, son pays d’origine qu’elle a laissé derrière elle depuis fort longtemps, va la foudroyer. En quelques mots, elle replonge dans un terrible secret enfoui depuis l’enfance. Un secret qui la fait culpabiliser depuis des années.
Entre Manhattan aujourd’hui et Gotland dans les années 1970, où Elin vécut des premières années très rudes, se déploie le bouleversant portrait d’une femme qui s’est construite toute seule malgré mille embûches.
Mon avis
J’ai découvert la plume de Sofia Lundberg l’an dernier avec son premier roman « Le petit carnet rouge » que j’avais vraiment beaucoup aimé.
J’étais donc ravie de pouvoir lire le second roman de l’auteure grâce à Netgalley et Calmann-Lévy.
Et il est réussi. L’auteure aborde ici la manière dont le passé peut vous marquer à tout jamais, même si vous décidez de le taire. On voit parfaitement bien le cataclysme que déclenche cette lettre reçue par Elin. Elle est littéralement ravagée et peu à peu, elle sombre et devient l’ombre d’elle-même. Elle est évidemment rattrapée par tout ce qu’elle a vécu et revit le chemin qui l’a menée à sa vie de photographe à succès.
Pour cela, l’auteure alterne les chapitres où Elin est une enfant puis une ado et ceux où on la suit dans sa vie adulte. Sofia Lundberg décrit merveilleusement les émotions et Elin cette femme tiraillée entre deux vies et deux continents.
Mais sa fille ne lui laisse aucun répit et elle est déterminée à percer le secret de cette mère dont elle ne connaît pas la vraie histoire. Elin est allée trop loin et même son couple est en péril tant elle semble inaccessible à son époux. Mais c’est sa souffrance qui a guidé cet habit qu’elle a revêtu depuis des années pour mieux se cacher et oublier.
C’est une histoire touchante, bien écrite, le parcours d’une femme vers l’apaisement. Elle va enfin se réconcilier avec son passé et surtout se pardonner.
Je l’ai fini la semaine dernière et, comme « Un carnet rouge », cette histoire m’a bien touchée.
Cela donne très envie de le lire