J’ai plongé dans Les douleurs fantômes de Mélissa Da Costa avec un immense plaisir. Retrouver la bande d’amis de Je revenais des autres m’a comblée car je n’avais pas envie de les abandonner après le premier tome.
Mélissa Da Costa parvint à nous offrir une suite de Je revenais des autres sans que le second roman manque d’intérêt. On retrouve donc la bande d’amis, jadis saisonniers dans un hôtel à Arvieux, cinq ans plus tard. Pourtant, cinq ans ont passé et ils ne se sont pas revus malgré les promesses…
Les cinq amis se réapprivoisent lentement et leurs sentiments sont entremêlés d’appréhension, de doutes, de joie, de remords, de regrets, de culpabilité, de colère. Un tsunami d’émotions qui va sans aucun doute vous emporter !
Émotions avec Les douleurs fantômes
Mélissa Da Costa convoque nos émotions à chacun de ses romans. Les douleurs fantômes n’y fait pas exception. Mais ce que j’apprécie aussi profondément dans son écriture et ses histoires, c’est qu’elle est bienveillante. Il n’y a pas de méchant personnage. N’allez pas croire que nous sommes au pays des Bisounours… Non bien évidemment, l’auteure fait vivre pas mal de tracas aux uns et aux autres mais ici encore leur amitié les renforcent. Elle va chercher l’humain au plus profond de chacun avec ses qualités mais aussi ses failles.
Nous retrouvons donc Ambre, Tim, Anton, Gabriel et Rosalie. La bande des cinq est réunie chez Rosalie et Gabriel à Arvieux. Rosalie a tiré la sonnette d’alarme et tout le monde a rappliqué sans trop se poser de questions. Soutenir une amie, voilà ce qu’il s’engagent à faire. Oui mais voilà, Ambre est mal à l’aise car elle n’a plus donné de nouvelles depuis cinq ans. Comment les retrouvailles vont-elles se dérouler ?
Doutes et remise en question
En lisant Les douleurs fantômes, j’avais l’impression d’être avec les personnages. C’était un cocon dont je n’avais pas envie de sortir. Pas envie de finir le livre. Mélissa Da Costa a une plume toujours aussi fine, délicate, touchante. Là, elle ajoute aussi quelques pointes d’humour et c’est vraiment très agréable. L’auteure décrit à merveille les sentiments, les émotions vécus par ses personnages. Les tiraillements des uns, les doutes des autres… Le lecteur est avec eux et les vit aussi tant cette plume vous emporte. La sincérité est de mise également et autant vous prévenir, certains passages font mal. Vous serez bouleversé. Mélissa Da Costa place une nouvelle fois la bande des cinq amis sur le chemin de la résilience. Et c’est bouleversant !
Malgré les moments un peu compliqués à surmonter, la bande des cinq décide de réparer ce qui a été détruit par ces cinq ans. Ensemble, ils vont avancer et reconstruire leur amitié, en se fiant à ce qui les a unis jadis. Ils se réparent une nouvelle fois au contact les uns des autres. Ce sera douloureux temporairement pour certains mais c’est pour un mieux-être à venir. Le chemin en vaut la peine !
Les douleurs fantômes m’ont fait du bien
Cette lecture a chaviré mon coeur. Douceur, sourire, espoir m’ont animée quand je tournais les pages. Oui ce roman fait du bien ! Et il fait réfléchir sur l’amitié et l’amour, sur autrui aussi. Les personnages sont eux aussi évidemment à un moment charnière de leur existence. Quel sera leur choix ?
Ambre est une fois de plus chamboulée et elle doute. Tim erre, il vit avec Anton mais il semble avoir renoncé au bonheur. Anton est le plus abîmé de tous et il est sarcastique voire franchement désagréable jusqu’à ce qu’un des personnages lui tienne tête. Chacun remet un peu en question son existence au contact des autres. Et Mélissa Da Costa nous embarque avec eux sur le chemin de la guérison et de l’épanouissement.
Ce roman est poignant, juste et authentique. Une ode à l’amour, à l’amitié et à la vie tout simplement !
Quatrième de couverture
Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes : mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ? Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de coeur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.
L’amour des autres, le goût du bonheur, la guérison des blessures passées : après le succès de Je revenais des autres, Melissa da Costa nous fait partager, avec délicatesse et sensibilité, une formidable histoire d’amitié et de vie.
La fiche du livre
- 2 mars 2022
- Editions Albin Michel
- 150 x 220 mm
- 448 pages