Et que ne durent que les moments doux de Virginie Grimaldi
Paru le 17 juin 2020
Résumé
L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Avec une infinie justesse et beaucoup d’humour, Virginie Grimaldi déroule le fil de leur existence et nous invite à partager leurs joies et leurs angoisses, mais aussi les souvenirs, les rêves et les espoirs.
Mon avis
J’avoue, j’ai gardé pour moi cette lecture avant de vous confier mon avis. Comme le dernier carré de chocolat que l’on garde précieusement pour faire durer le plaisir… Voilà plusieurs semaines que j’ai achevé Et que ne durent que les moments doux mais j’avais besoin de le digérer en quelque sorte.
Si j’ai aimé ? Oh oui, coup de coeur. Virginie est l’une des auteurs dont j’attends les nouveaux écrits toujours avec impatience. A chaque fois, ses mots m’emportent dans un tourbillon d’émotions. Virginie Grimaldi raconte la vraie vie et ses romans résonnent profondément en moi. J’ai donc savouré ce nouveau roman, tenté de le faire durer mais je l’ai encore une fois refermé en me disant « oh non c’est déjà fini…. »
Il m’a touchée en plein coeur car il a résonné en moi d’une manière particulière. Je suis maman donc je revivais des instants précieux. Des images et des souvenirs ont défilé dans ma tête au fil de cette lecture et c’était troublant. J’ai été particulièrement touchée par Elise qui doit apprendre à vivre sans ses enfants. Pour l’avoir vécu, c’est violent, c’est douloureux et les émotions décrites par Virginie sont très justes.
Elle raconte la vraie vie
J’ai adoré les personnages criants de réalisme. Je me suis évidemment attachée à Lili et à Elise, comment pourrait-il en être autrement. J’ai aimé la plume qui se fait délicate pour décrire l’amour maternel et paternel qui se noue quand on devient parents. Cet amour qui vous envahit telle une vague incontrôlable quand vous donnez naissance. Cet amour qui vous submerge et vous donne des forces incommensurables face aux difficultés.
Virginie rend hommage de façon sublime à tous ces visages que l’on croise quand débute la vie de son enfant. Des soignants si importants à ce moment-là et pourtant ils ne traversent que de façon fugace votre existence. Ils sont précieux quand vous devez affronter ce service de néonat… Ils sont précieux pour vous guider dans ce changement majeur qu’est la maternité tout simplement.
J’ai aimé ces existences entrecroisées, ces liens qui se nouent entre des parents qui traversent la même épreuve et se soutiennent comme ils peuvent. Ils se comprennent…
J’ai aimé l’humour de Virginie qui vient alléger le roman. Car je l’ai trouvé dur et difficile aussi. J’avais la gorge nouée.
Les séries de SMS entre Elise et ses enfants partis de la maison pour mener leur vie sont absolument savoureux. Ah et les passages sur les beaux-parents ! J’ai adoré. Virginie ose traiter de ce sujet délicat : nous sommes des enfants qui devenons parents à notre tour un jour. Comment rétablir un équilibre dans la famille avec ses propres parents et ses beaux-parents pour que chacun ait une place ? Comment ne blesser personne ?
J’ai tout simplement aimé ce roman qui donne la part belle à l’histoire de deux mamans, à des moments charnières de leur existence.