Résumé
« Le petit chat est mort. Les mots sont une détonation. Les choisir pour l’annoncer aux enfants n’a pas été chose facile, alors je me suis résigné à faire simple, cinq mots et un point final. Court, cruel, monstrueux. » Des petites choses et des plus grandes pour mieux vivre sous les orages à la saison des hécatombes.
Mon avis
« Le petit chat est mort » : première phrase du livre. Un roman de format plutôt court avec seulement 122 pages. Mais un roman pourtant très intense au plan des émotions. Le nouveau roman de Xavier de Moulins débute donc avec l’annonce de la mort prématurée du chat de la famille. Une mort qui provoque un cataclysme pour tous. Ce chat a su créer rapidement sa place au sein de la famille et chacun lui était en fin de compte très attaché.
Dans cette histoire, le narrateur explique l’attachement progressif qu’il a eu pour le félin. Pendant très longtemps, il s’est opposé à accueillir un chat au sein de son foyer. Puis il a fini par céder devant l’insistance de ses filles et il a succombé à l’affection et au bien-être apporté par la petite boule de poils.
Et durant tout le roman, l’auteur prend le parti de parler de ce chat. Mais ce n’est évident pas le seul sujet. Le chat et ce système narratif sont un prétexte pour parler de la vie, d’une famille, des parents, des tourments et humeurs de chacun.
La narration peut déstabiliser mais la très belle plume de Xavier de Moulins est là pour vous guider. Il conduit son lecteur à la réflexion, au questionnement sur nos actes, nos égarements, le tourbillon qui parfois nous emporte.
Ce roman interroge sur la vie, la famille, l’amour, le travail, la relation aux autres… Il remet au centre ce qui est important finalement. Il repositionne ce qui devrait nous être essentiel. Le chat et la narration construite autour du chat permettent à l’auteur de se livrer.