Rencontre avec Ariane Bois, auteure de « L’île aux enfants« , remarquable roman paru au printemps dernier chez Belfond.
Qui êtes-vous en quelques mots ?
Je suis une amoureuse des mots, de phrases. J’ai commencé à écrire à l’âge de 6 ans, et je n’ai jamais arrêté ! Je suis devenue journaliste, grand reporter pendant 25 ans dans la presse féminine, et j’ai publié 7 livres dont six romans. Aujourd’hui, je suis toujours journaliste mais je consacre l’essentiel de mon temps à l’écriture et à la lecture. Finalement, je n’ai pas beaucoup changé depuis mon enfance !
Quelle place occupe la lecture dans votre quotidien ?
Je suis jurée de sept prix littéraires et présidente de la Commission aux affaires culturelles de la Société des Gens de Lettres. Donc, je lis pour trouver des livres à récompenser toute l’année. En plus, je m’occupe de la rubrique Livres à Psychologies Magazine, donc je lis beaucoup pour mon travail et pour mon plaisir des romans et des essais. Il y a aussi le travail de documentation pour mes romans : je dois lire en tout une trentaine d’ouvrages par mois, soit un par jour, parfois plus à la rentrée littéraire.
Avez-vous des habitudes de lecture : un endroit préféré ? Un rituel ?
Je lis le soir dans mon lit et l’après-midi dans un canapé, mais je dévore aussi dans le métro et le bus et parfois, c’est mal, au volant au feu rouge ! Mon passé de journaliste me permet de lire n’importe où, dans le train, assise par terre… J’ai toujours un livre dans mon sac, au cas où ! Car je déteste attendre, sans rien à me mettre sous les yeux !
Votre récent coup de cœur littéraire et pour quelle raison ?
J’ai adoré « Une bête au Paradis » de Cécile Coulon, qui vient de sortir, une histoire d’amour et de terre, de vengeance et de ruralité. C’est très fort, avec une écriture à l’os, où il ne faut rien enlever. Une pépite d’un auteur, très jeune et très talentueuse, elle a été récompensée pour sa poésie par le prix Apollinaire et je la suis depuis ses débuts, elle ira très loin.
L’écriture, c’est quoi pour vous ? Que vous apporte -t -elle ?
L’écriture, c’est la preuve pour moi que la vie ne suffit pas. J’écris depuis toujours pour comprendre, pour entrer en relation avec les autres, pour vivre d’autres vies que la mienne. Si on était heureux pleinement, on n’écrirait pas. L’écriture représente le manque, le besoin de mettre des mots sur ses maux, de s’ouvrir au monde. Je ne conçois vraiment pas un monde sans écriture.
De nouveaux projets en cours ?
J’ai sorti un roman « L’île aux enfants » aux éditions Belfond, au printemps qui a rencontré son public. Je travaille actuellement sur un autre texte, très ambitieux et je l’espère romanesque. J’ai eu un été donc studieux et je m’amuse beaucoup devant mes pages. Car, détail étonnant, j’écris à la main, et non pas à l’ordinateur…
Un mot pour le secteur de jadorelalecture.com ?
Je suis heureuse d’avoir répondu à quelques questions. Vous formez une communauté soudée autour des livres. C’est formidable ! Nous, les auteurs, nous ne serions rien sans vous. A très vite !
Crédit photo : Yannnick Coupannec