Alors voilà, j’ai passé un petit week-end en famille à Limoges. Une belle occasion de faire une visite au salon Lire à Limoges. Et je n’en reviens évidemment pas sans livre, vous vous en doutiez. D’abord j’aimerais vous raconter un peu les rencontres auxquelles j’ai assisté.
Des rencontres formelles avec les auteurs
J’ai pu participer à une rencontre privilégiée pour quelques lectrices inscrites en amont de la manifestation au « Café Popu » avec… Agnès Ledig. Ce fut un régal tant elle est simple, attachante et emphatique.
Ensuite, j’ai assisté à une intervention croisée de plusieurs auteurs autour de la thématique « Construire sur ses failles » avec Agnès Ledig (eh oui encore), Diane Ducret, Tristane Banon, Gilles Marchand et Véronique de Fombelle. Un moment très intéressant, émouvant parfois mais aussi empli d’humour notamment grâce à Diane Ducret qui est vraiment épatante et pleine de vie.
Puis je n’en avais évidemment pas assez mais surtout je voulais absolument écouter Jean-Christophe Rufin. Un auteur fascinant tant par son parcours que par son humour également. Ses paroles m’ont vraiment interpelée.
« Je suis un raconteur d’histoires. J’aime qu’on me raconte et j’aime raconter.
J’aime créer une histoire, construire des personnages, je me nourris des souvenirs du vécu. Quand je commence à m’intéresser à la vie de quelqu’un, j’ai envie de l’imaginer autrement. Donc je ne suis pas un biographe« .
« Je suis en effet incapable de me tenir à une réalité très précise, très vite l’imaginaire prend le dessus« .
Au sujet de son tout dernier roman « Le suspendu de Conakry » paru chez Flammarion cette année.
« Il est très particulier car lié à mon expérience de diplomate au Sénégal et en Gambie. J’avais la volonté de raconter des histoires que j’ai connues. En tant qu’ambassadeur j’ai vu beaucoup de choses. C’était une matière très riche pour un romancier dans ce rôle de diplomate. Toute la journée irradie par des images, le romancier veut raconter et partager. Je l’avais déjà un peu fait dans « Katiba » (2010). Mais j’en avais encore à raconter. Pourtant, en qualité de diplomate, j’ai un devoir de réserve assez fort, je ne peux pas dire ou raconter des choses que j’ai vues ou faites. Mais quand même, j’avais cette envie de raconter avant d’être à la retraite et que tout le monde soit mort. J’ai donc créé ce petit personnage, Aurel ».
Et de compléter :
« La Guinée : y’a un petit biais dans cette histoire. Ce que je décris c’est plus Dakar au Sénégal que Conakry en Guinée. Cette histoire est en réalité dakaroise. Ce n’est pas un livre documentaire mais plutôt un livre sur ces pays d’Afrique de l’Ouest. Aurèle est un consul pas un ambassadeur, il existe difficilement car c’est un diplomate qui ne travaille pas. Il est dans un placard« .
L’entretien durait une heure et ce fut vraiment passionnant.
Enfin, j’ai terminé mon tour des interventions ce dimanche avec « Plaquer mon job, même pas peur ». Là encore car le thème m’interpelait et puis la pétillante Samantha Bailly auteure de la trilogie « Les stagiaires » (encore dans ma PAL), « A durée éterminée » et « Indéterminées » participait à cette table ronde. Cela fut pour moi également l’occasion d’écouter et découvrir Sophie Adriansen qui vient de publier « Linea Nigra » sur la femme et la maternité.
Les rencontres et dédicaces
Evidemment il était impensable que je passe au travers d’un petit tour des stands de libraires et surtout de discussions avec les auteurs que j’ai lus et que j’aime beaucoup. Alors, voilà, j’ai pu apercevoir Tatiana de Rosnay aux côtés de Maëlle Guillaud et surtout de Lorraine Fouchet dont j’apprécie particulièrement l’humour et l’écriture. Une petite discussion bien sympa avec elle et je repartais avec sous le bras « J’ai rendez-vous avec toi » qu’elle m’a gentiment conseillé sur ses relations avec son père.
Je poursuivais et m’arrêtais discuter un peu avec Diane Ducret. Elle est historienne et auteure également de « Les indésirables » (dans ma PAL). Là j’ai craqué pour son dernier roman « La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose » et « Les marraines du crime« . Une personne douce et adorable.
J’ai poursuivi avec Carène Ponte et Julien Sandrel mais là nous avons juste discuté car j’ai déjà lu leurs ouvrages dont le magnifique « La chambre des merveilles ».
Enfin, j’ai terminé mon petit tour avec un échange vraiment super sympathique avec Gavin’s Clemente-Ruiz, auteur du « Club des Feignasses » récemment paru. J’étais touchée qu’il se souvienne de ma chronique sur son roman et nous avons vraiment bien discuté. Et j’ai désormais ma carte officielle de membre du club des feignasses. Je suis flattée.
C’est un auteur sensible qui a pris le temps avec chaque lecteur ou lectrice de partager quelques mots, quelques sourires. Il est chaleureux et spontané. Et là encore, vous vous en doutez craquage pour le premier roman qu’il a publié « Comment papa est devenu danseuse étoile« .
Je garde donc un superbe souvenir de cette visite au salon Lire à Limoges et nul doute que j’essaierai de revenir lors d’une prochaine édition. Bon je ne vous ai parlé d’un sacré plateau d’auteurs car j’ai ciblé ma visite selon mes centres d’intérêt du moment mais il y avait aussi Dany Laferrière, Hélène Carrère d’encaisse, François Hollande (alors là autant vous dire que la file était longue pour les amateurs de dédicaces mais j’ai passé mon tour….), côté polars, on comptait aussi Nicolas Lebel, Maud Mayeras… et bien d’autres encore. Différents styles de lectures (BD, romans, polars…) étaient réunis et il y en avait pour tous les goûts.