Résumé
Personne n’est assez fort pour la vivre.
Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie…
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.
On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j’avais plongé seul…
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.
La passion selon Karine Giebel… conduit forcément à l’irréparable.
Mon avis
550 pages impossibles à lâcher. Addictif ! C’est le mot qui résume à la perfection ce nouveau thriller de Karine Giebel. Je viens tout juste de le refermer et j’écris ma chronique à chaud tant ce livre m’a bouleversée. Un uppercut… Il m’a mise KO comme rarement un livre y parvient.
C’est la troisième fois pourtant que je ressens cela avec Karine Giebel. Il y eut « Meurtres pour rédemption », le premier livre que je lisais d’elle et qui m’a rendue accro à sa plume. J’ai ensuite acheté tous ses bouquins sans exception. J’étais complètement addict à son écriture et je les ai lus les uns à la suite des autres, attendant ma dose mais pouvant me satisfaire car ils étaient pour beaucoup disponibles en poche… Cette auteure a su susciter le manque en moi. Le manque de cette plume, de ces histoires si dures, de ces personnages si forts.
Il y eut l’an dernier, « Toutes blessent la dernière tue » dans lequel je retrouvais ce don pour créer des personnages si forts. Mon manque était assouvi. Et il y a maintenant « Ce que tu as fait de moi »… Et là, je vous le dis, elle a réveillé le manque en moi et j’ai à peine refermé ce bouquin que j’attends le prochain !
L’addiction vous guette
Revenons-en à ce thriller. Karine Giebel enferme son lecteur dans un huis clos. On sait qu’il s’est passé quelque chose de dramatique puisque le commandant Richard Ménainville et son lieutenant Laëtitia Graminsky sont tous deux entendus dans des pièces séparées par l’IGPN. L’auteure nous raconte leur histoire.
Une nuit durant, ces deux flics vont être entendus pour remonter le fil de ce qui les a conduits ici à être entendus par les boeufs carottes. Une nuit sous haute tension.
550 pages que j’ai tournées avec avidité, en manque de la suite. Complètement accro à ce thriller. Un huis clos dans lequel l’auteure dresse le portrait de deux personnages, forts, atroces, durs, passionnés, obsédés, addicts.
Tout démarre sur les chapeaux de roue avec une histoire à vous retourner l’estomac. Puis peu à peu, le doute s’installe. Qui manipule qui, qui a retourné la tête de qui, est-ce un jeu, sont-ils sincères ? Ce qui est certain c’est que la passion qui les anime, les consume, les détruit à petit feu. Mais elle est comme un shoot de drogue pour chacun d’eux.
Amour ou haine
Le parallèle entre la dépendance créée par une drogue et cette passion destructrice est d’ailleurs très bien écrit pour ficeler ce thriller. C’est un piège dans lequel Karine Giebel nous enferme. Un piège dont on ne sort pas indemne. Richard et Laëtitia marquent le lecteur de leur empreinte, indélébile. On ne sait plus bien si elle l’a aimé ou haï. Probablement les deux car la frontière est infime. C’est aussi l’histoire d’une dépendance en dehors de toute lucidité, de toute raison. Une attraction incontrôlable même quand la frontière du mal est franchie. Lui l’a aimé à en devenir fou. Leur passion ne peut pas bien se terminer tant elle est ravageuse. Mais quelle sera cette fin ?
A chaque annonce d’un nouveau thriller de Karine Giebel, je suis fébrile et je l’achète le jour même de la parution. Cette année, je remercie les éditions Belfond qui m’ont permis de le découvrir juste avant parution. Voilà foncez en librairie le 21 novembre pour vous procurer ce livre. Énorme coup de coeur pour ma part !
Du même auteur…
- « Toutes blessent la dernière tue »
- « D’ombre et de silence » paru en 2017
Je n’ai pas aimé Toutes Blessent etc donc je ne sais pas si je vais lire celui-ci
Je m’offre un livre par mois alors j’essaie de ne pas me louper…
Et vu le gout de KG pour les amours improbables et irréaliste….