Le résumé
Maman disait de moi que j’étais un ange. Un ange tombé du ciel.
Ce que maman a oublié de dire, c’est que les anges qui tombent ne se relèvent jamais.
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…
Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude.
Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer.
Une rencontre va peut-être changer son destin…
Frapper, toujours plus fort. Les détruire, les uns après les autres. Les tuer tous, jusqu’au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite ! Parce que bientôt, tu seras morte.
Mon avis
Je crois que c’est mon deuxième livre préféré de Karine Giebel. J’avais été saisie lors que j’avais lu « Meurtres pour une rédemption » et à cette occasion découvert l’auteure. Je le classe au même niveau.
Là, elle frappe encore un grand coup tellement ce thriller est à mon sens magistral. Jusqu’où peut-on souffrir ? Jusqu’à quel point, une être humain, une petite fille puis une jeune fille puis une jeune femme peut-elle aller pour espérer un jour avoir le droit d’exister ?
Une vie d’esclave à l’heure actuelle…
Ce thriller vous plonge dans toute l’horreur que vit Tama, au coeur de l’enfer dans lequel elle survit tant bien que mal. La plume de Karine Giebel n’épargne aucune douleur, elle décrit le plus abominable comme avec un scalpel. Elle décortique tout, très précisément. Lire ces plus de 700 pages fait mal, très mal. C’est dur, très très dur mais j’ai quand même adoré.
Car ce qui frappe dans cette histoire c’est le réalisme et surtout le fait que l’on ait déjà entendu parler dans les médias de telles atrocités qui sont commises en toute impunité derrière des murs à l’abri des regards. Dans des familles que l’on croirait au-dessus de out soupçon et pourtant… Des sourires de façade qui ne cachent que des êtres inhumains au plus haut point, prêts à tout pour dominer, existant dans ce sentiment de suprématie sur d’autres êtres humains.
C’est glaçant de se se dire que de telle horreurs ont été commises et il y a encore peu en France.
Tama, le personnage de Karine Giebest est plus que forte. Izri est attendrissant sous ses allures de gros dur. Et Gabriel…. Des personnages tous plus écorchés vifs les uns que les autres. Bon allez je m’arrête là et je vous recommande mille fois cette lecture.