La dernière allumette, un roman vraiment très bien construit pour une histoire qui vous glace le sang. Marie Vareille excelle dans ce récit au coeur des violences conjugales et domestiques.
La dernière allumette… Je me doutais qu’avec un titre pareil, Marie Vareille allait embraser mon coeur de lectrice. Mais c’était sans compter sur ce dénouement que je n’avais absolument pas vu venir. Ouah quelle plume. et surtout quelle savante manière de bluffer son lecteur ! La narration alterne les points de vue. Marie Vareille met son lecteur sous tension car très vite, on comprend que l’on va cheminer au coeur des violences conjugales. Et surtout l’auteure s’intéresse à la manière dont des enfants qui ont grandi dans un tel théâtre d’horreurs peuvent à leur tour se construire.
J’ai tout aimé dans ce roman ! Je l’ai refermé en ayant vécu un énorme choc. L’histoire est brillamment construite pour guider ou semer le lecteur. J’ai adoré ! Les thèmes abordés font un écho qui reste longtemps dans votre coeur et votre esprit, même après avoir refermé le livre. Bref un cataclysme !
La dernière allumette incendie votre coeur
Marie Vareille installe le malaise très vite dans son roman. On comprend que quelque chose ne tourne pas rond dans la famille d’Abigaëlle. Au fil des pages, le malaise s’est intensifié, d’autant plus que ce sont des enfants qui prennent la parole pour exprimer la situation à la maison… Et je songe à cette dernière allumette. La noirceur a envahi mon esprit de lectrice mais j’étais totalement accro à cette histoire. La dernière allumette permettrait-elle de ramener un peu de lumière ? Il vous faudra lire le roman pour le découvrir !
Cette lecture fait mal, elle vous prend aux tripes, vous serez révolté… Le roman aborde les violences conjugales et domestiques du point de vue des victimes. Vous embarquez dans un voyage dans le temps au travers du récit d’Abigaëlle, à différentes époques. Ainsi Marie Vareille décrit le traumatisme subi par deux enfants. Leur innocence a été gommée et elle dévoile peu à peu les conséquences à long terme de ces blessures et violences indélébiles de l’enfance. En filigrane, comment ne pas reproduire le schéma familial, comment ne pas devenir à son tour un monstre quand on a été victime ?
Malgré la noirceur omniprésente, l’auteure a su aussi instiller quelques touches d’espoir, d’amour, d’amitié qui apporte de la lumière à cette histoire.
Vous l’avez compris, La dernière allumette allume une étincelle dans votre esprit, elle vous fracasse et vous allez brûler d’impatience d’aller jusqu’au bout. Un incendie dans votre coeur !
4e de couverture La dernière allumette
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.
De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…
Un trésor de sensibilité et d’émotions brillamment construit. Marie Vareille démontre une nouvelle fois son talent unique pour nous tenir en haleine de la première à la dernière page.
La fiche du roman
- 4 mars 2024
- Editions Charleston
- Format broché
- 336 pages