Les magnolias est un immense coup de cœur. Florent Oiseau dépeint avec énormément de pudeur tout l’amour d’Alain pour sa grand-mère. Plutôt paumé, acteur raté, il rend visite chaque dimanche à sa grand-mère placée en Ehpad.
J’avais lu la chronique dithyrambique de la Bibliothèque de Juju sur ce roman et je comprends aisément désormais pour quelles raisons le coeur de Juju s’est emballé.le mien aussi a virevolté à la lecture de ce roman, Les Magnolias.
Alain, donc, est un jeune homme plutôt paumé. D’une visite hebdomadaire habituellement, il va bientôt venir passer bien plus de temps avec sa grand-mère. La vieille dame, elle, divague dans ses souvenirs. Le présent semble ne plus s’imprimer dans sa mémoire. Elle survit dans cet Ehpad où l’on a plutôt l’impression de respirer la naphtaline plutôt que le parfum des Magnolias.
Alain vivote entre les visites à sa grand-mère, les moments passés dans la camionnette de Rosie et enfin, les castings tous plus improbables les uns que les autres que lui dégote Rico, son agent. Enfin celui-là, il est davantage escroc à la petite semaine qu’agent.
Un petit-fils attaché à sa grand-mère
Dans le tableau, n’oublions pas l’oncle dépressif, acariâtre dont Alain va percer le secret lors d’un séjour dans la maison de sa grand-mère. Cette demeure dans laquelle il se réfugie de plus en plus souvent. Et mamie a mené une existence bien moins « classique » que ce que l’on n’aurait pu croire.
En lisant d’abord un carnet laissé là par son oncle. Puis en convainquant ce dernier de lever le voile sur l’histoire familiale, Alain s’éveille et renaît.
Il a, en quelque sorte, trouvé une raison de s’accrocher à la vie et d’essayer de s’en sortir.
Humour noir, répliques bien senties… le tout est savamment écrit avec une plume qui reste très pudique mais dévoile néanmoins tout l’amour d’un petit-fils pour sa grand-mère.
Une femme avant tout…
L’auteur dresse dans le même temps le portrait d’une femme libre et affirmée bien avant l’heure. Et le portrait d’un fils qui n’accepte pas que sa mère ait été aussi une femme après tout. Elle revendiquait sa liberté, au détriment de ses proches certes mais elle était femme avant tout. Evidemment ce ne fut pas du goût de tous…
Pour conclure, j’ai donc eu moi aussi un coup de cœur pour Les magnolias car Florent Oiseau a su tout à la fois me faire rire et m’émouvoir profondément.
Quatrième de couverture
Il y a des gens, dans la vie, dont l’unique préoccupation semble d’imaginer des noms de poneys. Comme Alain. Il faut dire que sa carrière est au point mort, depuis un peu plus de vingt ans.
À force d’avoir du temps à tuer, il en serait presque débordé : il enchaîne les visites dans la camionnette de Rosie, les castings improbables trouvés par son presqu’agent Rico, et le dimanche aux Magnolias, où sa grand-mère s’éteint doucement.
Entre une part de quatre-quarts, des sandwichs aux flageolets et des cuites à la vieille prune, mamie lui chuchote : « J’aimerais que tu m’aides à mourir « . La seconde d’après, elle a déjà oublié. Pas lui. Tant pis pour les poneys, il va jouer le rôle de sa vie…
La fiche du livre
- 7 janvier 2021
- Éditions Pocket
- 110 x 170 mm
- 192 pages
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J’espère pouvoir le découvrir sous peu. 🙂