La putain du califat de Sara Daniel et Benoît Kanabus
📆 Parution le 6 janvier 2021
Résumé
« Le manuel de l’esclavage, c’est un peu la Convention de Genève du djihadisme, écrite par une génération qui croit vivre dans l’Arabie du viie siècle tout en regardant Game of Thrones, où les scènes de bordels servent d’intermèdes aux décapitations… Esclave de douze maîtres, vendue et revendue de Qaraqosh en Irak à Raqqa en Syrie, l’histoire de Marie dessine la géographie de l’État islamique. Et sa théologie : tous les péchés des hommes se sont incarnés dans son corps de femme… »
Marie nous a confié son histoire : elle a exigé que tout soit raconté, que rien ne soit omis. Son récit bouleversant est celui d’une chrétienne capturée par les djihadistes, qui veut vivre, qui se bat, qui refuse de se laisser briser par la bestialité des hommes. Et celui de la victime, souillée, torturée, violentée, qui découvre finalement comment on est accueilli par les siens quand on revient de l’enfer. Ce livre montre les exactions commises au nom de la charia. Il oblige à voir comment les fondamentalistes, qui n’ont d’yeux que pour les vierges du Paradis, transforment les femmes en putains.
Mon avis
Ce livre vous prend aux tripes, il n’y a pas d’autres mots pour décrire ce que j’ai ressenti à sa lecture. Il relate les abominations imposées à une femme, Marie, devenue esclave de nombre d’hommes musulmans extrémistes, au prétexte qu’elle était chrétienne dans un pays passé sous le joug de l’islamisme.
Ce récit est celui d’une femme vendue douze fois, traitée comme une moins que rien, violée, torturée, humiliée tant et tant de fois pendant deux ans. Deux ans d’un interminable calvaire.
J’ai lu ce récit en apnée tant les horreurs décrites étaient insoutenables. Violence, esclavage, ces hommes se croient tout permis au nom d’une prétendue religion. Non ils n’appliquent pas les préceptes de la religion musulmane mais ils laissent libre cours à leur barbarie car il n’y a pas d’autres mots pour décrire las maux infligés à ces femmes dont Marie.
Et que dire d’un retrouver à la vie, de sa libération quand on pense qu’elle ne peut pas vivre pire… Elle doit affronter une famille qui ne veut plus d’elle, qui ne lui vient même pas en aide, tout cela parce que ce serait honteux de se montrer avec elle qui fut pourtant seulement une victime.
La putain du califat est donc un récit bouleversant, révoltant, terrifiant et tellement dans l’actualité. A lire absolument mais vous n’en ressortirez pas indemnes…