La terre des loups de Jeanne-Marie Sauvage-Avit
Parution le 18 août 2020
Résumé
Suite à son licenciement, Jessy part s’installer en Savoie, dans un village qui a servi de refuge au peintre Steffen Witzberg pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce petit coin de paradis est pourtant menacé par un projet de construction qui en ferait une station touristique. Seule solution : un projet de financement solidaire pour déplacer le lieu des travaux…
Elle-même artiste, Jessy se voit contrainte de prendre les pinceaux et d’imiter le style de Witzberg afin de vendre un tableau pour une somme conséquente et de sauver son village. Cet acte, pourtant plein de bonnes intentions, aura des conséquences graves et inattendues pour la jeune femme.
Entre grandeur des paysages et intimité du quotidien, ce roman aux accents historiques présente une humanité où se mêlent espoir et drame.
Mon avis
La terre des loups se lit facilement. A emporter en vacances à condition de laisser de côté des aspects assez peu crédibles. Pour autant, l’écriture est fluide et Jeanne-Marie Sauvage-Avit emporte son lecteur dès les premières pages.
Elle rend également un bel hommage à la Savoie, aux Alpes et à une population attachée à la préservation de son territoire.
En filigrane, Jessy cette artiste qui s’installe dans une maison chargée d’histoire. J’aurais peut-être aimé que le personnage du peintre Witzberg soit un peu plus creusé et présent au début du roman. En l’occurrence, il sert uniquement de prétexte pour poser l’histoire de Jessy. Pourtant son rôle et son influence sur la jeune femme sont importants.
Le pan historique du roman n’est donc pas suffisamment exploité à mon goût. D’autant qu’il effleure tout juste la période du nazisme et qu’il aurait été intéressant d’en apprendre davantage sur ce peintre qui se révolte contre le régime et finira par le fuir.
Dans la partie contemporaine de l’histoire, l’intrigue avec le procès et le motif du soutien au terrorisme m’ont vraiment semblé tirés par les cheveux et assez invraisemblables. Mais nous sommes dans un roman…
Un faux tableau considéré comme une œuvre originale de l’artiste Witzberg par des professionnels de l’art : là l’intrigue manque de crédibilité mais encore une fois dans le roman, tout est permis.
Les personnages m’ont plu. Par contre, je suis un peu déçue de la fin car je trouve que l’on sent qu’il pourrait y avoir une suite. Notamment avec la romance sous-jacente entre Jessy et Vincent.
Je résumerai en disant que j’ai passé un agréable moment de lecture car je ne me suis pas attachée aux invraisemblances. Je me suis laissée porter simplement. Un bon moment de détente.
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