Je découvre l’écriture de Sophie Astrabie avec ce second roman. Et j’ai envie de lire le premier, Le pacte d’avril tant celui-ci m’a plu.
La somme de nos vies est beau, simple et lumineux. Il trace délicatement l’histoire de quatre personnages attachants. Il questionne aussi : est-on vraiment celui ou celle que l’on montre aux autres ? L’être profond et le paraître : peut-on réconcilier ces deux parts de soi quand on doute.
Marguerite, une vieille dame, souffre de la solitude de son existence. Tout le monde a disparu autour d’elle. Camille, une jeune femme, rechigne à s’épanouir tellement elle redoute de décevoir les siens. Alors elle s’invente une autre vie pour visiter des appartements. Surtout elle aime se raconter des histoires à travers les vitres de son appartement d’où elle observe incognito les fenêtres d’en face.
Adelaïde elle a choisi de vivre sa vie comme elle l’entend et va aider Camille, jolie fleur à éclore. Thomas enfin, par lequel Camille et Marguerite vont se rencontrer. Un agent immobilier bien loin du requin…
Dans ce roman il est question d’image. Celle que l’on a de soi et celle que l’on veut donner aux autres quand on n’ose pas vraiment afficher qui l’on est.
C’est aussi le roman de plusieurs solitudes. Et de ces solitudes vont naître de belles rencontres. Camille débute sa vie d’adulte, Marguerite est elle au crépuscule de son existence mais elle recherche encore évidemment des petits bonheurs. Chacune dissimule qui elle est véritablement.
Un beau roman humain, touchant, émouvant. L’écriture de Sophie Astrabie est douce, délicate et empreinte de tendresse.
4e de couverture
Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu’elle n’a aucune intention d’acheter.
Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle s’est pourtant juré de ne jamais quitter.
Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l’une n’apparaît à l’autre qu’en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l’enfance se croisent et se répondent.
Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d’en vivre une autre ?
La fiche du roman
- 3 juin 2020
- Flammarion
- 130 x 200 mm
- 400 pages