Sophie de Villenoisy vient de publier « Courage, rions » aux éditions JC Lattès. Un roman qui laisse une place de choix à l’humour. Sourires, rires et émotions émaillent sa lecture.
Qui êtes-vous en quelques mots ?
Je suis Sophie, 51 ans ( truc de dingue !), j’ai deux enfants et 5 romans à mon actif, ce qui me paraît tout aussi dingue.
Quelle place occupe la lecture dans votre quotidien ?
C’est variable. Quand j’étais jeune, puis ado je lisais énormément, c’était une formidable échappatoire à un quotidien pas très fun.
Aujourd’hui je lis par période. Mais je ne peux pas, ne pas lire. J’ai toujours un livre ou un sujet qui me tente. Parfois j’aime bien attendre, de peur d’être déçue. J’attends beaucoup d’un roman, parfois trop.
J’aime lire des histoires que je n’aurais jamais pensé écrire. J’aime découvrir des vies nouvelles, des univers ou d’autres formes de pensée que la mienne.
Mais maintenant que j’écris, mon plaisir de lecture est un peu gâché, à moins d’être totalement « plongée » dans une histoire, je ne peux pas m’empêcher de comparer, décortiquer ou même de réécrire des phrases dans ma tête, de les reformuler à ma façon. C’est agaçant.
Avez-vous des habitudes de lecture : un endroit préféré ? Un rituel ?
Avant j’adorais lire dans mon bain, mais je n’ai plus de baignoire. Dans mon lit c’est le panard ! Impossible de lire sur la plage, je suis trop occupée à observer les gens.
Votre récent coup de coeur littéraire et pour quelles raisons ?
J’ai adoré « Une éducation » de Tara Westorer dont l’intelligence, le parcours, la sincérité et la finesse d’analyse m’ont éblouie. J’ai beaucoup aimé « Love Me Tender » de Constance Debré pour son côté brut et à vif, ainsi que « Un livre de Martyrs Américains » de Joyce Carol Oates (même s’il y a quelques longueurs à mon goût) que j’ai trouvé aussi fascinant qu’effrayant.
L’écriture c’est quoi pour vous ? Que vous apporte-t-elle ?
Une plongée intérieure. Un challenge intellectuel, une satisfaction personnelle et un grand mystère. Sur le moment l’écriture m’apporte du plaisir bien sûr, une certaine tension intérieure, du stress également et un sentiment d’accomplissement (quand je touche à la fin!)
Par la suite, quand mon texte est prêt pour être présenté aux lecteurs, je m’en détache et commence à penser au suivant.
De nouveaux projets en cours?
Je suis justement en pleine « réflexion/infusion » du prochain, tout en veillant à laisser parler mon inconscient. J’approche mes histoires de façon spontanée, comme je suivrais, au hasard d’un chemin, un animal sauvage.
Un mot pour les lecteurs de jadorelalecture.com ?
Merci ! Merci pour l’échange, le partage, le temps. Merci de me lire et de me le faire savoir.
Crédit photo : Andrew Kovalev
Que Sophie infuse pour le prochain. J’ai lu la Reine des quiches, sans les lardons et courage fuyons en deux jours. Ça m’a fait du bien au cœur, alors que je viens de perdre mon papa. Merci Sophie. 🙏💜