Résumé
Un parfum de rose et d’oubli est la préquel du best-seller « Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux« .
« Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » a permis à plus d’un million de lecteurs de découvrir l’inoubliable Caroline Ferriday.
« Un parfum de rose et d’oubli » qui s’inspire aussi d’événements réels, nous ramène une génération plus tôt, aux côtés de la mère de Caroline, Eliza Ferriday, et suit les destins croisés de trois femmes hors du commun, de St-Pétersbourg à Paris, sous les ombres menaçantes de la Première Guerre mondiale et de la révolution russe.
Sofya, l’aristocrate russe, y perdra sa fortune, son pays et peut-être même ce qu’elle a de plus précieux… son enfant ! Eliza, la mondaine américaine, tremblera pour ses amis russes et cette guerre qui se rapproche chaque jour un peu plus. Varinka, enfin, la jeune paysanne russe, presque une enfant, fera des choix qu’elle ne pourra jamais effacer et qui la feront basculer au cœur d’un combat qu’elle ne peut pas gagner.
Mon avis
En librairie le 18 juin 2019
J’ai vraiment adoré me plonger dans ce grand roman historique. L’auteure dresse une fresque romanesque mais elle évoque surtout tout un pan de l’Histoire et donc la Première Guerre Mondiale. Ce conflit mondial est vu à travers le regard de trois femmes exceptionnelles.
Trois femmes exceptionnelles
Il y a Eliza l’Américaine mondaine qui virevolte de soirée en soirée, qui rêve voyages avec son époux Henry mais qui va ensuite oublier la frivolité et le paraître pour se consacrer aux femmes russes émigrées aux Etats-Unis pour fuir la révolution rouge.
Il y a Sofya, aristocrate russe, apparentée à la famille du Tsar qui voit brutalement son existence foudroyée au rythme des révoltes du peuple et des Bolcheviks. Elle s’enfuit, s’exile et est forcée de tout abandonner au risque de tout perdre, même son fils.
Enfin, il y a Varinka, jeune fille de condition pauvre qui travaille pour la famille de Sofya. En mal d’enfant, elle « sauve » le petit Max et espère combler son envie d’être maman en transférant cet amour sur Max.
Une vision mondiale du conflit
L’auteure a une plume magnifique et le roman est si bien documenté que le lecteur s’y plonge encore toujours plus. Ce qui m’a plu c’est cette vision vraiment mondiale du conflit. On n’est pas en France, on n’est pas dans les tranchées, on oublie Verdun. On vit le conflit à travers ces femmes issues de deux pays les Etats-Unis et la Russie. L’un de ces pays est bien loin de ce conflit naissant en Europe tandis que la Russie est elle-même confrontée à une véritable révolution. L’auteure aborde donc la Première Guerre Mondiale par une vraie vision mondiale et c’est ce qui fait toute la différence. Elle y parle de condition féminine, d’engagement militaire, d’enrôlement, d’exil, de liberté, de profonds changements politiques.
Ce préquel est sublime et quelle joie de découvrir que Martha Hall Kelly est en cours d’écriture du troisième volet de cette saga. Celui-ci remontera encore un peu plus dans le temps. Mais on gardera le lien avec la famille Ferriday. Une saga passionnante au coeur de l’Histoire !