Résumé
Grandir, pardonner et manger des pâtes.
» J’ai peur du chiffre quatre. C’est une superstition très répandue en Asie. Le rêve ! Enfin des gens qui me comprennent ! Je devrais peut-être déménager…
– Vous avez beaucoup d’autres phobies ?
– Vous avez combien d’années devant vous ? «
Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…
À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?
Attention, la lecture de Ciao Bella pourrait avoir des conséquences irréversibles : parler avec les mains, écouter avec le cœur, rire de tout (et surtout de soi), ou devenir accro aux pasta al dente.
Mon avis
J’ai dévoré ce roman en une journée. J’avais lu des chroniques de Serena sur son blog « Wondermum en a ras la cape« . J’étais déjà sensible à son humour et surtout à cette auto-dérision et cette capacité à aider les autres mamans à déculpabiliser. Bref une maman est un être humain comme tout le monde !
Ici, le premier roman de l’auteure laisse affleurer beaucoup de sensibilité. C’est un shoot d’émotions puissance dix mille que j’ai reçu en lisant ce roman. C’est tellement bon de lire un roman de la sorte.
Anna est une jeune femme pleine de doutes et surtout d’angoisses qu’elle va tenter d’apprivoiser et de juguler en entamant une thérapie.
J’ai aimé le rythme trépidant, les phrases courtes et surtout le lâcher-prise quand Anna s’adresse à sa psy. Ah dans ces moments-là, elle oublie les filtres et ça fait le plus grand bien : au personnage mais aussi à la lectrice que je suis.
Au fil des séances avec la psy, Anna dévoile son histoire, ses racines, l’Italie, ce pays qu’elle décrit et dont elle a été arrachée au moment de la séparation de ses parents. L’auteure parle aussi de la « nonna » cette grand-mère adorée, pilier de la famille. Refuge pour la petite fille puis la femme qu’elle est devenue.
Ce roman est un hommage à la famille, à la transmission par les grands-mères, à l’amour tout simplement. Il répare certaines relations. Anna au fil de son récit des séances avec sa psy chemine vers l’apaisement et sera prête à accueillir son second enfant.
L’auteure a créé un personnage de femme qui a besoin de se réparer et elle va le faire grâce à cette psy et grâce à ses racines, sa famille… La relation père fille y est également très intéressante.
Un roman délicat, plein d’humour mais aussi de sensibilité. J’ai beaucoup aimé !