Danielle Thiéry a gentiment accepté de répondre à mes questions. Je suis ravie car j’ai lu tous les polars de cette auteure et elle publie « Sex Doll » son prochain livre le 2 mai chez Flammarion.
Qui êtes-vous en quelques mots ?
Je suis un(e) auteur(e) de polars qui a été flic après avoir été un flic qui écrit… Exigeante et hyper-active, un peu casse-pied mais plutôt bienveillante (j’espère).
Quelle place occupe la lecture dans votre quotidien ?
La lecture est mon oxygène, je ne sais pas ce que je serais sans elle. Je suis née dans un milieu où le livre était rare et pas bien vu. Je dois à ma première maîtresse d’école, madame Poulet (eh oui…) de m’avoir ouvert le couvercle de la marmite dans laquelle je me suis laissée tomber avec délices. Donc je lis toujours, pas un jour sans.
Avez-vous des habitudes de lecture : un endroit préféré ? Un rituel ?
Pas de lieu particulier pour lire. Train, voiture (sauf si je conduis !) jardin, maison. J’ai la chance de pouvoir m’abstraire de tout ce qui m’entoure et même de lire au milieu d’un vacarme. Le seul passage obligé c’est au lit le soir, avant de dormir. Sinon, adieu dodo !
Votre récent coup de cœur littéraire et pour quelles raisons ?
Je suis assez bon public et m’enthousiasme pour de nombreux auteurs. Je dirais Pierre Lemaître quand même. Et Andrée.A Michaud, auteure canadienne, Bondrée, une belle découverte. Elle est fine, subtile, les personnages sont fouillés, c’est ce que je préfère car finalement toutes nos histoires se ressemblent un peu, on ne cesse de les triturer dans tous les sens mais c’est on revient toujours aux mêmes choses. Ce qui fait la différence, c’est le style et la profondeur des gens dont on parle. C’est ce qui m’intéresse.
L’écriture c’est quoi pour vous ? Que vous apporte-t-elle ?
J’ai toujours écrit et aimé écrire. Même quand je rédigeais des rapports de police ou des procédures fastidieuses, j’adorais ça et les magistrats raffolaient de mes synthèses ! Je pourrais dire comme tout le monde que je ne peux pas m’en passer, c’est sûrement vrai, mais ce qui m’excite le plus c’est de commencer quelque chose, un peu comme quand, à l’école, on ouvrait un nouveau cahier, tout neuf, tout beau. On mettait son nom, en haut, on écrivait la date et on la soulignait… Une vraie jubilation. Après c’est l’élan, le mouvement, comme disait Simenon, qui fait le reste. Chez moi, c’est facile, ça vient tout seul même s’il y a des périodes de confusion, de doute, forcément.
De nouveaux projets en cours ?
Cette année deux sorties : « SEX DOLL » aux éditions Flammarion, une plongée dans les nouvelles formes de sexualité et de prostitution… et chez French Pulp, un épisode des nouvelles aventures de Nestor Burma, « PIQUETTE à la ROQUETTE« . Pour la suite, je m’attèle à un livre jeunesse (j’ai déjà écrit 5 opus jeunesse chez Syros) et à la reprise d’un livre autobiographique publié il y a plus de 20 ans et que je remanie pour l’année prochaine.
Un mot pour les lecteurs de jadorelalecture.com pour finir ?
Lisez !
Crédits photos : Didier Cohen et Versilio