Résumé
Joseph fabrique le berceau de sa première petite-fille, lorsqu’un coup de téléphone l’interrompt. Un crash d’avion : son fils dedans, son gendre aussi. Et la petite alors ? Sauve, bien vivante ! Prête à naître, car grandissant dans le ventre d’une mère porteuse canadienne choisie par le couple homosexuel. Joseph n’a jamais foutu les pieds hors de sa Normandie natale, il a passé sa vie dans une ferme, vendu ses vaches, enterré sa femme : il n’a plus que cette enfant en tête. Alors il part. À la rencontre de la minuscule promesse qui prolonge l’existence de son fils. À la rencontre de la jeune étrangère, farouche et indomptable, qui la couve. Rien n’est simple dans cette histoire, mais il se lance, à plein régime, dans une réinvention audacieuse et poignante de la famille contemporaine.
Mon avis
Bon alors, le résumé me tentait beaucoup. J’avais aussi lu de bonnes appréciations sur les réseaux sociaux. Je me suis donc laissé tenter. Mais j’ai été un peu déçue.
L’histoire est certes prenante et attachante. Qui ne serait pas séduit par ce grand-père qui décide de lutter, envers et contre tous, pour récupérer la garde de sa petite-fille, alors qu’elle est encore in utero.
Le sujet est plus que d’actualité : un couple d’hommes homosexuels français, émigrés aux Etats-Unis qui décident d’avoir recours à une mère porteuse pour fonder une famille. C’est sans compter sur le crash de leur avion alors que la mère porteuse est encore enceinte.
Ce roman aborde bien évidemment la question du deuil, ô combien difficile, quand on ne peut pas organiser de véritables funérailles. Comment faire son deuil ? Comment créer un lien, ou pas d’ailleurs, avec une enfant, née d’une mère porteuse ?
La conception est succinctement évoquée : Frédéric c’est le père biologique, fils de Joseph et la mère biologique, une donneuse. Quel rôle tient la mère porteuse, tisse-t-elle des liens avec cette enfant ?
Fanny Chesnel souligne également les moyens financiers importants qu’engendrent ces recours à la médecine, à une mère porteuse, à la législation sur le sujet différente d’un pays à l’autre.
L’auteure place quand même son lecteur au coeur de bien des sujets de société : l’homosexualité, le désir de parentalité pour les couples homosexuels, l’acceptation dans les familles, le mariage pour tous…
J’ai bien ri avec la description des convenances qui volent en éclat dans la famille bourgeoise au sein de laquelle non seulement Béranger, le fils, est homosexuel et en plus il décide de se marier et d’avoir un enfant.
Pour autant, j’ai quand même trouvé quelques longueurs. Notamment lorsque Jospeh vit au Québec, et se rapproche malgré elle d’Abigail, la mère porteuse. Là j’avoue j’ai été distraite par moments quand l’auteure décrit trop longuement à mon goût cette vie là-bas. Elle abreuve le lecteur d’expressions québécoises mais il y en avait trop pour moi.
Voilà, ce roman reste quand même un bon moment de lecture mais j’aurais personnellement enlevé une cinquantaine de pages.
Je ne lis pas ta chronique, car il est dans ma pal 😉