Rencontre avec Laurence Peyrin, une auteure dont j’aime particulièrement les romans. Les femmes y tiennent toujours une grande place. Son nouveau roman, « Ma chérie », sort le 13 mars chez Calmann-Lévy.
Qui êtes-vous en quelques mots ?
Je suis une ancienne journaliste du Dauphiné Libéré, à Grenoble. J’y ai travaillé pendant plus de 20 ans, de la Rédaction Sportive à la critique cinématographique (ma passion). En 2010, j’en suis partie pour ne pas passer à côté de mon rêve : écrire des romans.
Cela n’a pas été simple de tenter l’aventure, seule à la maison avec 6 enfants, à Grenoble, bien loin du milieu de l’Édition parisien… Je suis passée par quelques galères et de gros moments de solitude. Mais quand je me retourne sur le chemin parcouru, je ne regrette rien !
Quelle place occupe la lecture dans votre quotidien ?
Ma chambre est une vraie bibliothèque. J’angoisse dans les endroits où il n’y a pas de livre. Je voyage beaucoup et ma valise en est remplie en priorité, au détriment du reste… Mais lorsque je suis en période d’écriture, j’ai du mal à lire. Parce que, déjà, une journée d’écriture me vide et que je me mets le cerveau en vacances le soir devant Netflix (je suis une séries-addict…) Et parce qu’aussi j’ai tendance à analyser ma lecture, à ne voir que la forme et pas le fond, ce qui me pourrit l’imagination.
Avez-vous des habitudes de lecture : un endroit préféré ? Un rituel ?
Dans l’herbe, dans un parc, alors ça c’est l’idéal. Lire à Central Park sous un arbre, c’est le Graal auquel j’ai la chance de toucher de temps en temps.
Sinon, en avion, avec cette impression qu’en lisant je voyage plus vite que l’avion ! C’est magique : tu termines le livre, tu es arrivée à New York et tu n’as rien vu passer… Pareil pour le train, où je passe un temps fou (moins magique)
Votre récent coup de cœur littéraire et pour quelles raisons ?
Un polar (mon genre préféré, ce qui est l’inverse de mes propres livres !): « La fille d’avant » de JP Delaney, une histoire étouffante de psychologie féminine… et d’architecture !
En tant qu’auteur, je suis fascinée par la construction des polars. Il faut que tout s’imbrique précisément, dès le début. C’est une discipline que je suis incapable d’avoir.
L’écriture, c’est quoi pour vous ? Que vous apporte-t-elle ?
C’est un don, au sens littéral du terme : donner.
Quand on a la chance, le talent, appelez ça comme vous voulez, de savoir écrire des histoires pour qu’elles se retrouvent entre les mains de quelqu’un que vous ne connaissez pas, un jour dans un parc, un soir dans une chambre, et que cette histoire fasse rêver, rire, pleurer cette personne… C’est pour moi une sorte de sidération. Un bonheur inouï. C’est ma vie. Le danger, c’est de s’y trouver mieux que dans la vraie.
De nouveaux projets en cours ?
J’attends la parution de mon nouveau roman, « Ma Chérie », chez Calmann-Lévy le 13 mars, et celle de « L’Aile des vierges » chez Pocket le 7 mars.
J’ai la chance d’être portée par ces deux magnifiques maisons d’édition, alors je suis déjà dans l’écriture du prochain roman qui paraîtra en… 2020 ! L’écriture est un métier où l’on a toujours 1 an de plus…
Un mot pour les lecteurs de jadorelalecture.com ?
Aimez mes romans autant qu’ils vous aiment, comme dans un extrait de « Ma Chérie », le prochain, dans « la liberté d’être soi et d’aimer les autres, même imparfaitement, même pour un bref instant.
Mes chroniques sur ses romans
« La drôle de vie de Zelda Zonk«
« Hannah«
Un grand coup de coeur pour » la drôle de vie de Zelda Zonk » partagé entre collègues . Je vais rajouter les autres à ma PAL sans aucune hésitation grâce à votre interview.