Le résumé
La loi de Murphy n’est rien comparée à la loi d’Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir.
Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l’évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s’ emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu’elle a depuis l’enfance qu’il lui a toujours manqué quelqu’un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l’ETA servent d’école buissonnière. Et que l’accident d’un instant devient la fracture de toute une vie…
On peut se laisser choir ou faire le saut de l’ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l’esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.
Mon avis
J’ai eu l’occasion de rencontrer Diane Ducret et surtout de l’écouter dans une intervention avec d’autres auteurs, intitulée « Construire sur ses failles ». Et évidemment, elle parlait de ce livre qu’elle vient de publier chez Flammarion. Elle admet avoir intégré de nombreux éléments autobiographiques dans cet ouvrage qui est juste magnifique.
J’ai adoré l’humour omniprésent mais probablement aussi une manière pour elle de ne pas s’écrouler quand la vie l’a placée face à de nombreuses épreuves. Et quelles épreuves !
Une jeune femme au parcours remarquable, intelligente et si apte à l’autodérision. Mais je crois que c’est aussi une manière bien à elle d’avoir accepté ses failles et d’avoir trouvé la force de toujours continuer à avancer, à grandir, à se construire justement sur ces manques.
On sent l’amour qu’elle a porté à ses grands-parents qui l’ont élevée. On sent son côté un peu « barrée » pour oublier la réalité et probablement ses dérives adolescentes pour exister, juste exister.