La gorge nouée, les larmes au yeux… Ce que les étoilent doivent à la nuit, le nouveau roman d’Anne-Gaëlle Huon, m’a emportée dans un tourbillon d’émotions. Submergée par ce roman magnifique !
Les mots me manquent pour décrire ces émotions si denses qui m’ont submergée lors de la lecture de Ce que les étoiles doivent à la nuit. D’abord, je l’ai commencé et ne pouvais absolument plus le lâcher. Ensuite, j’ai évidemment adoré retrouver l’ambiance de son précédent roman Les demoiselles et certains personnages. Froufrous, amour, bienveillance et papilles sont émoustillées. Voilà peut-être le combo qui peut vous faire saliver et vous encourager à plonger dans ce roman, virevoltant. Et puis ce titre si bien trouvé !
Des émotions à foison
J’ai été touchée en plein coeur par cette écriture encore une fois. Et surtout par les personnages. Il y a Liz, cheffe cuisinière déchue qui se réfugie au coeur du Pays Basque, dans le berceau des Demoiselles. On la suit à l’époque actuelle. Et il y a aussi Balthazar que l’on commence à suivre en 1951…
Le roman entremêle les chapitres où Baltathazar se raconte, conte son amour fou pour Romy, son désespoir quand elle décide de s’effacer de sa vie alors qu’il est éperdument amoureux et elle, enceinte…
Dans ce récit de vies, on fricote avec les Demoiselles, on retrouve le mystérieux Lupin, la magnifique Véra mais aussi le sombre et protecteur Marcel.
De la lumière à l’ombre…
Festival de tenues toutes plus lumineuses les unes que les autres, de froufrous, les bulles de champagne pétillent sous les ors de la demeure de la Marquise. Une vie moins riche pour Balthazar qui effleure ces lumières, se perd dans le regard de Romy. Il n’aura de cesse toute sa vie de retrouver cet amour disparu et… son enfant !
On en peut qu’être touché par cet homme malheureux qui s’est réparé en réussissant sa vie professionnelle, même si ses magouilles n’ont pas toujours été glorieuses.
Et il y a Liz, cheffe, passionnée de cuisine qui paie sa rébellion contre un milieu machiste. Un milieu où peu des femmes parviennent à briller. Et quand elles réussissent c’est à quel prix ? Cheffe étoilée, auréolée de gloire, en pleine ascension, elle dégringole un soir, brutalement. Nana, la bienveillante femme qui veille sur elle depuis l’enfance, lui remet alors une lettre et elles partent pour le Pays Basque à la découverte de celle qui fut sa mère.
Renaître en cuisine
Elle fait la connaissance de M. Etchegoyen, mystérieux dandy qui lui confie les clés de son restaurant. Là elle va rencontrer le teigneux et ombrageux Peyo. Ces deux-là n’ont pas le choix, ils doivent travailler ensemble. Un défi leur est imposé : organiser un repas et se remettre aux fourneaux. Les deux s’affrontent en permanence, s’opposent, ne se comprennent pas.
Liz loge chez Rosa, l’ancienne faiseuse d’espadrilles, dans la maison des Demoiselles. Elles accueillent Gwen une jeune femme un peu perdue mais surtout dont l’espoir de voir sa fille grandir ne tient plus qu’à un fil…
Ce roman, Ce que les étoiles doivent à la nuit, c’est celui de la reconstruction, une ode à la simplicité aussi. Passer dans l’ombre, retrouver la nuit, loin des spots de la célébrité peut aider, peut-être à se reconstruire… Chacun est blessé et va se panser au contact des autres, réapprendre à vivre, à aimer, à faire plaisir. Il est beau, touchant, émouvant… Il fait saliver aussi ! On entend rissoler, on a sous les yeux le talent de chefs qui recommence à s’exprimer. Le titre est formidablement bien trouvé. Il illustre à merveille tout ce roman et pas seulement.
Accepter et renaître
Bref tout est là pour un moment en apesanteur. On retient son souffle, on rêve, on pleure aussi. Mais c’est magnifique tout simplement !
Quatrième de couverture
Il n’y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C’est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère.
Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique.
Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d’un bon œil. L’un et l’autre vont devoir s’apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé.
La fiche du livre
- 28 avril 2021
- Éditions Albin Michel
- 140 x 205 mm
- 320 pages
Merci infiniment Christelle pour ces mots qui me touchent beaucoup. Merci d’être là à chaque fois. Une bise gourmande !
Merci à toi pour ces purs moments de bonheur en te lisant