Plus immortelle que moi est un roman très émouvant, touchant. Court aussi même si sous la plume de Mathilde qui se raconte dans son carnet, on sent gronder une colère sourde. J’ai beaucoup, beaucoup aimé. Je vous le recommande !
Dans ce roman, écrit à la première personne, c’est la voix de Mathilde qui nous raconte, page après page sa vie. Plus immortelle que moi est un livre qui m’a beaucoup touchée et émue.
Hospitalisée en maison de repos, Mathilde écrit à Dorine, sa psy, dans un carnet. L’écriture, on le comprend peu à peu est un fil libérateur, un chemin vers l’acceptation, une reconstruction.
L’écriture, une guérison
Alors voilà, Mathilde décrit son quotidien en maison de repos. Son déni, son agacement voire sa colère transparaissent dans ses mots qu’elle couche dans son carnet. Une révolte et une colère qui gronde en elle tant qu’elle lutte contre la réalité.
Mathilde décrit son quotidien en maison de repos, « chez les fous ». Le roman a aussi sa dose d’humour quand Mathilde décrit l’infirmière qu’elle a surnommé Moustache.
Sophie Henrionnet excelle dans ce roman pour nous décrire le mal-être de Mathilde. Le style est fluide, l’écriture parfois nerveuse pour retranscrire les états d’âme de Mathilde. Mais on y sent aussi une douleur profonde qui peine à remonter à la surface pour être ensuite délaissée.
C’est le chemin que Mathilde va suivre. L’écriture sera sa renaissance. Avec ce carnet, l’auteure nous raconte l’histoire d’une femme. On remonte peu à peu le fil de sa vie pour mieux comprendre ce qui l’a conduite en maison de repos.
Mathilde raconte ses souvenirs d’enfance auprès de son frère Charly, sa cruauté d’alors, sa famille, ses amies, Simon son époux, Ruben son fils, sa vie et son métier de pharmacienne. Et elle retrace à la perfection les moments où elle a senti qu’elle commençait à sombrer. Le mot n’est pas prononcé mais Mathilde s’est enlisée peu à peu dans une dépression profonde qui l’a coupée des siens. Elle a fini par dérailler… Oui mais pourquoi ?
Basculer du côté sombre
Je ne vais évidemment pas dévoiler les raisons de cette descente aux enfers jusqu’à la maison de repos. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’autre conduit son lecteur vers l’explication et en même temps Mathilde vers un horizon moins sombre.
Mathilde, grâce à l’écriture, suit le chemin de sa guérison et vers l’acceptation. C’est douloureux mais sous la plume de Mathilde se révèle une femme dont la vie a basculé, son équilibre s’est rompu à tout jamais.
Le récit de ce drame et de cette femme qui se consume est magnifique. Je vous recommande la lecture de ce roman. Et ce dénouement ? Ouahhhh tout simplement.
Quatrième de couverture
Comment Mathilde, la petite quarantaine ordinaire, s’est-elle retrouvée enfermée dans un « institut de repos » ?
À quel moment la vie de cette pharmacienne mariée et mère d’un adorable adolescent a-t-elle basculé ? Sur les conseils de sa psychiatre, Mathilde tient un journal.
Peu à peu, la parole se libère. Elle livre ses états d’âme et souvenirs d’enfance la cruauté dont elle a fait preuve à l’encontre de son frère Charly , son quotidien chez les fous avec une infirmière détestable qu’elle a surnommée Moustache, mais aussi sa rencontre marquante avec une certaine Daphné…
L’héroïne parviendra-t-elle à rassembler toutes les pièces de ce puzzle, chasser ses démons et affronter la vérité ?
Un roman mené tambour battant, tel un jeu de dupes addictif, au dénouement inattendu.
La fiche du livre
- 5 mai 2021
- Éditions du Rocher
- 140 x 190 mm
- 208 pages
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- Sur les balcons du ciel paru en 2020