Dans La lumière était si parfaite, Carène Ponte met au coeur du roman la place de la femme dans le couple et dans la famille. A travers le personnage de Megg, elle dissèque ce besoin d’exister que nous avons toutes en nous, mais que parfois on n’oublie pour le bien de ses proches. Ce roman est aussi à mon sens une belle mise en lumière de la Femme et de la liberté qu’elle doit s’accorder pour être heureuse et donc rendre heureux les siens.
Megg, tout juste la quarantaine, est mère au foyer. Enfermée dans un quotidien qui l’étouffe entre tâches ménagères et une ado en pleine crise, elle a besoin d’air.
Oui mais voilà, son époux ne comprend pas qu’elle ne soit pas heureuse et la cantonne encore et toujours à l’entretien de la maison et à son rôle de maman et d’épouse dévouée. Elle étouffe littéralement dans cette existence et trouve quelques moments de bonheur de lâcher-prise quand elle passe du temps avec Romy, sa voisine et nouvelle amie.
Un vrai feel good
Et disons-le aussi, Megg doit apprendre à vivre avec l’absence de sa mère chérie, brutalement disparue après un infarctus.
Elle s’accroche tant bien que mal mais se sent de plus en plus mal dans cette existence de femme au foyer. Et elle a enfoui toute vie professionnelle depuis qu’elle a élevé ses enfants. Elle qui était photographe, se cantonne aujourd’hui aux portraits des enfants et de la famille…
Pour se changer les idées, même si elle sait que ce sera douloureux, elle se résout enfin à trier les affaires de sa mère décédée. Et là surprise, elle tombe sur une pellicule dont le négatif n’est pas encore développé… Ni une ni deux, son amie Romy qui est bien plus délurée, l’encourage à faire développer ladite pellicule.
Tiraillée par la curiosité, Megg se prend au jeu. Et voilà que lorsque les clichés apparaissent elle ne reconnaît pas tout le monde sur les clichés qui apparaissent sous ses yeux. Mais lui revient en mémoire un lieu que sa mère semblait avoir adoré et donc mentionné plusieurs fois.
Le mystère des clichés
Toujours enfermée dans son quotidien, elle ne voit pas comment résoudre l’énigme sous ses yeux. C’est Romy qui prend les choses en main… Elle embarque Megg et son ado rebelle et carrément hostile à sa mère dans un road-trip libérateur.
Chacune va se révéler, dévoiler ce qui la turlupine… Une belle aventure au féminin qui les conduit de France à l’Italie en passant par la Roumanie et la Bulgarie, le temps d’un séjour peu commun.
Megg laisse son homme se débrouiller avec leur plus jeune fils et décide de découvrir qui figure sur les clichés développés. L’occasion de s’affirmer aussi et d’enfin exister pour elle-même. Une belle parenthèse entre femmes ! Elle prend son destin en main pour le meilleur.
Oser exister pour elle-même
Sous la plume toujours juste de Carène Ponte, on découvre le destin d’une femme quadra. Alors en effet, le sujet est traité dans plein de romans. Mais l’auteure y ajoute son grain de sel avec un humour savamment distillé. Ne vous méprenez pas, les émotions sont bel et bien présentes elles aussi.
Un vrai bon feel good qui aborde des thèmes connus de nous toutes : la féminité, concilier vie de maman et boulot, l’adolescence et ses turbulences…
Quatrième de couverture
Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point ? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes.
Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer.
Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.
La fiche du livre
- 15 avril 2021
- Éditions Fleuve
- 140 x 210 mm
- 288 pages