La Datcha est un roman lumineux où la bienveillance se fait une jolie place. Une histoire sublime, une chance donnée à des êtres abîmés par la vie. La Datcha, un lieu créé par l’imaginaire d’Agnès Martin-Lugand au coeur du Lubéron. J’aimerais séjourner dans ce lieu exceptionnel et rencontrer Jo, Macha, Charly, Hermine, Vassily et tous les autres…
Hermine, une jeune fille, un peu perdue, abîmée par la vie va renaître. Elle fait confiance à Jo et le suit à la Datcha… Grâce à Jo et sa femme Macha, elle va apprendre à refaire confiance et trouver du réconfort auprès de personnes profondément bienveillantes. Puis enfin, devenir femme et se réaliser.
La Datcha, c’est un lieu mais bien davantage car en fin de compte, elle est le personnage principal du roman. La Datcha pour Hermine, c’est un phare dans une existence qui partait à vau-l’eau jusqu’à cette rencontre. La Datcha, un ancrage dans la vie d’Hermine. La jeune fille va y devenir jeune femme puis femme tout simplement. Ce lieu lui permet d’écrire son histoire de décider de ce que sera sa vie.
Ce roman nous emporte dans un huis clos, fort agréable, une bulle de bien-être, une parenthèse de bonheur. La Datcha est aussi le roman portrait d’un amour fusionnel entre deux êtres que tout oppose, Jo et Macha.
Devenir actrice de son destin
À La Datcha, Hermine ne subit plus mais devient véritablement actrice de son destin. Un magnifique parcours de vie, de femme sous la plume si délicate et juste d’Agnès Martin-Lugand. Une existence avec les tracas de notre époque contemporaine aussi. N’allez pas croire que ce roman La datcha est une histoire à l’eau de rose dans lequel tout serait beau, parfait…
La Datcha, comment vous en parler sans trop en dévoiler ? Le lieu d’une renaissance pour l’une, attraction et répulsion tout à la fois pour un autre des personnages. L’amour avec un grand A. L’amour sublime, magnifique, ressourçant… J’en ai encore des étoiles dans les tête en vous écrivant cette chronique.
La Datcha est un roman sublime que l’on n’a vraiment pas envie de quitter. Et pourtant je l’ai lu d’une traite tant il a fait battre mon coeur, m’embarquant sur des montages russes émotionnelles. Agnès Martin-Lugand signe ici un grand roman où elle aborde des thèmes très, très forts : l’identité, celle avec laquelle on naît et puis… celle que l’on se construit, une personnalité empreinte de son histoire. Elle nous parle de transmission, d’héritage (pas forcément au sens pécuniaire évidemment), la reconnaissance, les secrets, d’amitié aussi…
Avec La Datcha, émotions à leur comble
La Datcha est donc un roman dense, immensément riche d’émotions. J’ai retenu aussi que l’on doit parfois probablement laisser le passé de côté pour s’ouvrir à l’avenir, dire les choses au bon moment aussi pour n’avoir aucun regret.
Ce roman nous offre aussi une magnifique galerie de personnages, de générations différentes mais tous apportent les uns aux autres. Il m’a procuré des émotions à foison et j’ai aimé ça, même si parfois les larmes n’étaient pas loin.
La Datcha est aussi un roman sur la tolérance, les secondes chances, le droit à une vie plus clémente, au bonheur. La Datcha, le lieu créé par Jo et Macha mais surtout par l’imaginaire d’Agnès Martin-Lugand. C’est un refuge où chacun peut se construire, se reconstruire, s’épanouir, réussir à l’abri de tout jugement ou préjugé. Charly et Hermine, deux des personnages en sont l’illustration.
Vivre et s’autoriser le bonheur
La Datcha est un sublime roman, beau, apaisant, empli d’espoir. Une lecture qui vous procure du bonheur à l’état pur, le sourire naît sur vos lèvres en tournant les pages.
Voilà, je vais conclure ici en vous écrivant que je ne voulais pas refermer La Datcha et que j’aimerais encore pouvoir le découvrir. Ce roman est tellement beau ! Il évoque la passion, l’amour qui sait attendre, les âmes soeurs. Bref je manque de mots pour vous en décrire sa beauté… alors lisez-le !
Quatrième de couverture
» L’homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. L’hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n’étais pas à ma place
Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d’errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu’incontrôlable ? »
Et si le pouvoir d’un lieu était d’écrire votre histoire ?
La fiche du livre
- 25 mars 2021
- Editions Michel Lafon
- 140 x 220 mm
- 344 pages
De la même auteure…
Même si je n’ai pas tout chroniqué, eh oui j’ai lu Agnès Martin-Lugand avant d’avoir le blog…, voici quelques chroniques de ses précédents romans. J’ai lu tous ses romans.