Résumé
4 portraits de femme d’une grande justesse.
Un certain 17 décembre, il est dix-sept heures.
Charlotte, Parisienne de quarante-huit ans, se prépare à retrouver son jeune amant dans un petit appartement.
Au même moment, à Deauville, Fanny, trente-deux ans, s’occupe d’une cliente bavarde qu’elle n’écoute pas. Elle pense à son fils en pleine crise adolescente, qu’elle élève seule.
À Besançon, Gislaine, la cinquantaine, aide-soignante, profite de son jour de congé pour faire le ménage, malgré son mal de dos, avant de préparer le dîner pour ses filles et son mari.
Tandis qu’à Neuilly, Simone, soixante-quinze ans, attend son kiné. Veuve, elle vit seule et ressasse ses souvenirs.
Quatre femmes, leur quotidien, leurs amours, leurs rires et leurs larmes… Quatre femmes qui n’ont rien en commun, avant que tout bascule. Le même jour, entre cinq et sept, dans un lieu différent, un radiologue annonce à chacune qu’elle a un cancer du sein. Un choc qui met en lumière la précarité de l’existence, qui pose la question de la féminité, du regard des autres et des proches face à la maladie.
L’ombre de la mort fait doucement chavirer les certitudes et retrace les lignes d’un destin inéluctable. Une épreuve qui les aidera à se réapproprier leur vie.
Olivia Koudrine s’est intéressée à un sujet peu traité dans la littérature contemporaine : le cancer du sein. Une maladie qui touche une femme sur huit en France. Ce roman nous plonge dans le quotidien de quatre femmes aux antipodes les unes des autres, très attachantes, qu’on suit au fil des jours et qui, face à cette épreuve, vont se révéler. Jamais dans le pathos, ce texte dresse des portraits d’une incroyable justesse.
Mon avis
Quatre portraits de femme remarquables dans ce roman. Quatre femmes issues de milieux sociaux bien différents, favorisés pour les unes, plus démunis pour les autres. mais ce qui les réunit dans cette histoire, même si elles ne se croiseront jamais, c’est le cancer du sein qui les frappe. Elles sont d’âges différents mais elles se retrouvent toutes touchées par ce mal avec les difficultés que cette maladie occasionne. D’abord, il y a l’annonce, le ou les traitements, l’acceptation, la reconstruction après l’ablation de la tumeur ou pas… de multiples questions auxquelles sont confrontées les malades. Et puis, il y a aussi les attentions qu’elles reçoivent ou non, l’attitude de leur entourage, de leur proche famille…
J’ai beaucoup aimé ces portraits, le temps accordé à chacune pour décrire sa vie, ses relations aux autres et puis finalement ce combat face à la maladie.
Elles sont toutes attachantes, elles vont toutes affronter le même mal. Et surtout, on entraperçoit la vie après la maladie. Combattre un tel mal fait évoluer, la vie après est changée, les limites que l’on pouvait se poser bougent…
La féminité, le regard des autres, le jugement, l’éloignement de certains, le rapprochement d’autres vis-à-vis de la malade, tout y est. Un roman à lire posément et à savourer.