Le résumé
Tristan Talberg, écrivain reconnu, se voit décerner le prix Nobel. Mais… il n’en veut pas. Misanthrope, en deuil d’une épouse aimée, il est pris de panique devant le vacarme médiatique provoqué par le prix et décide de s’enfuir de Paris. Réfugié chez des amis, traqué par la police qui pense à un enlèvement et par une meute de journalistes en quête d’un scoop, il doit encore fuir vers des horizons dont il ignore tout. Sur la route de Compostelle, il retrouvera le goût de vivre.
Bouleversant et drôle à la fois, c’est le roman d’un amour fou où s’entrecroisent récit et lettres à une femme aimée.
Mon avis
Ce roman est inhabituel parmi mes lectures mais je l’ai apprécié. J’ai trouvé intéressant ce cheminement et cette réflexion qu’a le principal personnage, Tristan. En fait, il n’a jamais fait le deuil de sa femme décédée. Il se lance sans l’avoir vraiment prévu ni préparé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle alors que l’on vient de lui attribuer le Nobel à lui qui n’écrit plus une ligne depuis que la maladie lui a arraché son épouse.
Cette marche, cette douleur qu’il inflige à son corps va lui permettre de soigner peu à peu la douleur de cette perte. Une manière de s’apaiser, de se reconstruire, de retrouver peu à peu goût à la vie et de sortir de la misanthropie dans laquelle il s’est enfermé par chagrin et désespoir. Les rencontres sur ce chemin vont lui permettre de s’ouvrir et de se tourner vers la vie. Les lettres à sa défunte épouse qui jalonnent le roman sont des odes à l’amour. Bref ce roman est une très belle déclaration d’un homme éperdu d’amour pour son épouse défunte, c’est aussi un lent parcours vers une renaissance après le deuill.
le deuil un thème compliqué à traiter et là visiblement c’est réussi