Le résumé
Fin des années 1960. Rock et pattes d’éph, insouciance et soleil sur la peau satinée des femmes. Ce sont les derniers jours de l’âge d’or du Liban, mais personne ne le sait encore. Certainement pas Georgina, jeune chrétienne à la beauté troublante. Ni Roland, son premier amour, qui la guette au bord d’une piscine, dans cette torpeur suave où s’agite leur groupe d’amis noceurs, à l’ombre des conversations d’adultes et des turbines d’avion – grondement de la terreur à venir.
Pendant ce temps, Ali Hassan Salameh, fils d’un leader historique palestinien, s’apprête à prendre les armes. Il deviendra l’homme le plus beau et le plus dangereux du Moyen-Orient.
En traçant les destinées de Georgina, devenue Miss Univers, idole chérie d’un peuple enfantin, et d’Ali Hassan, chef de guerre musulman recherché de tous et surtout du Mossad, Diane Mazloum signe une fresque vibrante qui nous emporte au cœur des années 70 et de la guerre civile libanaise. Georgina est l’histoire d’un amour, d’une famille, d’un pays, dans la fièvre d’une époque où l’on se déchire entre frères. La tragédie d’un peuple pour qui rien ne sera jamais plus comme avant.
Mon avis
Mardi 6 juin 1967 : Au Liban, des jeunes gens ne pensent qu’à profiter de la vie et Georgina se prépare pour un concours de beauté. Pendant ce temps, éclate la guerre.
Georgina rêve d’être une reine de beauté, ses amis font partie d’une jeunesse dorée, à Beyrouth, avec tout son bling-bling…
En parallèle, le lecteur suit donc l’histoire de celle qui veut devenir Miss Univers (et elle y parviendra en 1971) et celle d’Ali Hassan, futur Leader de Septembre noir agissant dans l’ombre d’Arafat.
Ce livre mêle à la fois l’insouciance d’une jeunesse dorée aux événements historiques qui se déroulèrent au Liban. C’est un contraste permanent et l’on entrevoit un pays qui ne voulait pas entrer en guerre mais qui se trouve confronté aux oppositions religieuses de ses voisins.
L’auteure décrit avec précision le volet politique, et permet ainsi de mieux comprendre tous les conflits qui agitent ce pays : l’affrontement entre Israéliens et Palestiniens qui a finalement conduit le Liban à la guerre.
Ce qui ‘a plu, c’est la plongée dans un pays que je ne connais pas bien et surtout dans son Histoire. Je n’avais en mémoire jusqu’alors que des images de journaux télévisés dans les années 80. Et l’intérêt aussi de ce roman c’est qu’il s’inspire de deux personnages ayant réellement existé et qui vécurent une histoire d’amour alors que tout les prédisposait à ne pas s’aimer.