Les heures insouciantes de Carole Declercq est le premier tome de la saga Les désobéissantes. Un coup de coeur pour ce premier volet fort bien documenté entre Berlin et Paris, aux envolées romanesques. L’intrigue se situe en 1938.
Les heures insouciantes de Carole Declercq, voilà un roman comme je les affectionne tout particulièrement ! J’ai plongé direct dans cette histoire foisonnante aux côtés de Pauline et Nathalie, deux jeunes femmes, qui quittent leur vie de jeune fille pour découvrir les premiers émois de femme à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. L’une est la fille de l’un des membres du gouvernement Daladier et elle est conduite à séjourner à Berlin et à découvrir sa famille maternelle allemande. Pauline s’éveille aux rencontres et fait montre d’un esprit et d’une conscience politique très jeune quand sa mère voudrait simplement la marier.
Nathalie reste à Paris quand Pauline est conduite à Berlin où la montée du nazisme est omniprésente.
Les heures insouciantes… un roman foisonnant !
Leurs caractères sont aux antipodes, et pourtant elles sont des amies inséparables, se confiant par courrier ou de vive voix tous les tracas et les bonnes choses de leurs existences. Nathalie est issue d’une famille moins fortunée que Pauline mais elle se révèle très débrouillarde. Elle lutte et s’érige contre les préjugés et ce que l’on attendrait d’elle. Elle veut exister pour elle-même et refuse qu’on la marie pour permettre à la famille de briller à nouveau. Pour elle, l’argent n’est pas le plus important.
Les deux jeunes femmes observent leur pays et les gens changer alors que gronde la menace d’un nouveau conflit mondial avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler et sa montée en puissance.
Carole Declercq décrit à merveille les usages de l’époque en France tout autant qu’en Allemagne. Elle nous embarque dans cette saga aussi virevoltante que le caractère de Pauline et Nathalie. Les amourettes, l’insouciance d’une jeunesse qui s’éveille mais qui va être ramenée à la dure réalité de deux pays qui s’avancent à grands pas vers un conflit. L’amour peut-il exister en temps de guerre ? C’est encore plus difficile quand le coeur bat pour un être venu du pays bientôt considéré comme ennemi.
Un roman foisonnant, passionnant, avec la bonne dose de romance pour vous emporter. Je n’avais qu’une hâte quand j’ai refermé ce premier tome… découvrir le second. Et j’ai la chance d’en avoir reçu le second tome en avant-première, alors qu’il paraîtra en librairie seulement le 12 octobre prochain. Il me résistera pas à mon été, c’est certain. J’ai hâte de lire la suite des aventures de cette fresques historique et de cette saga addictive !
La saga des Désobéissantes : 4 tomes
Les heures insouciantes est le premier tome de la saga des Désobéissantes de Carole Declercq. J’ai eu la chance d’assister à une soirée de lancement pour ce premier roman. L’auteure nous y a raconté la genèse de cette saga.
» Ma période de prédilection reste la Seconde guerre mondiale. Dans les Désobéissantes, il y aune foule de personnages et j’ai aussi essayé de bien ciseler les personnages masculins. Ces romans racontent une histoire d’émancipation féminine. Comme il était impossible de la raconter en un seul livre, il y aura plusieurs tomes. J’adore les sagas historiques estampillées plutôt féminines. Chez les hommes, c’est souvent plus « couillu » et chez les femmes, il y a des bisous », s’amusait l’auteure. Avant de poursuivre : » ici je réunis les deux aspects. J’ai envie de donner corps à plus de personnages historiques dans mes romans. je veux aussi m’incarner dans la peau des méchants. En écriture, je suis aussi bavarde que devant vous ».
La première version des heures insouciantes comptait… 680 pages ! La partie Histoire a été réduite et l’auteure a retravaillé ses personnages pour créer du réel avec des parcours différents entre ces deux femmes. L’intrigue débute donc en 1938 parce que cette période juste avant la Seconde Guerre Mondiale est souvent peu évoquée et pourtant c’est une période intéressante, notamment à Munich.
» On a tout fait pour ne pas entrer en guerre en Allemagne à l’époque. Goering était entré en négociations avec l’Angleterre. Daladier avait plus de couilles. La CGT et les communistes étaient déjà puissants. Chamberlain voulait la paix « , énumérait Carole Declercq. Passionnante tant son savoir est vaste, l’auteure m’a transportée et évidemment conquise avec ses récits.
La saga des Désobéissantes comptera quatre tomes. Les heures insouciantes seront suivies le 12 octobre 2023 des Heures hostiles.
4e de couverture Les heures insouciantes
Pauline Kermadec et Nathalie de Tresnel ont grandi ensemble. À dix-neuf ans, malgré des personnalités opposées, elles sont inséparables. Pauline, fille de diplomate réservée, pose un regard curieux et angoissé sur une Europe au bord du gouffre. Nathalie, issue d’une famille désargentée de la noblesse, lutte avec panache contre les préjugés et les convenances de son milieu. L’actualité de l’été 1938 les rattrape.
Pauline doit suivre son père à Berlin, au chevet d’une paix toujours plus fragile. Au milieu des élites politiques européennes, elle fait la connaissance d’un séduisant éditeur allemand. Nathalie n’est pas en reste : un jeune officier fait battre son coeur, n’en déplaise à leurs familles respectives.
Dans un monde aux portes de la guerre la plus dévastatrice que va connaître l’humanité, l’avenir des deux amies est incertain. Pourtant, armées de la vigueur et de la détermination de la jeunesse, elles entendent imposer leurs choix et conquérir leur indépendance.
La fiche du roman
- 2 février 2023
- Eyrolles Romans
- 140 x 200 mm
- 348 pages
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