Billie Pretty a disparu de Sophie Astrabie : un quatrième roman très réussi qui m’a émue aux larmes. L’auteure franchit un cap dans l’écriture. Je vous le recommande vraiment !
J’ai refermé ce roman la gorge serrée. Sa lecture a convoqué une foule d’émotions et je me suis vraiment attachée aux deux personnages, Billie et Maxime. Qu’il est beau ce roman.
Je trouve que Sophie Astrabie a franchi un nouveau cap dans l’écriture avec Billie Pretty a disparu. Bien sûr j’ai retrouvé ce qui me plaît dans sa plume et ses histoires, une profonde humanité. Mais Billie, ce petit bout de femme, son personnage principal, est vraiment très travaillé. Elle s’accroche sacrément à la vie par traverser une existence semée d’embûches depuis sa plus tendre enfance.
Un grand-père aimant, son seule repère ce Marcel, parfois rugueux mais profondément attaché à sa petite-fille qu’il protège et élève comme il peut. Que dire de cette relation ? Tendre, respectueuse, elle unit Billie à son grand père malgré leur condition fragile, démunie et surtout le secret. Une enfance baignée de non-dits car c’est trop difficile pour Marcel de tout dire, de révéler son histoire à Billie. Alors il bougonne, il dissimule et Billie grandit tant bien que mal, entourée de cet amour maladroit.
Billie Pretty et Maxime, un cache-cache incessant
Que dire de ces rencontres au fil des ans avec Maxime ? Ces deux-là se sont reconnus enfants et se sont promis de toujours être là l’un pour l’autre. Une amitié d’enfant qui traverse les ans et les écueils qu’on met sur leur chemin. Une histoire d’amour aussi qui se tisse délicatement, avec pudeur. Avec retenue. Jamais l’un ou l’autre n’ose se jeter à l’eau. Peut-être par peur de gâcher ce lien si précieux qui les unit depuis toujours. Ils veillent l’un sur l’autre, même à distance. J’ai trouvé la description de cette relation si belle, magique parfois, admirable dans tous les cas.
Billie et Maxime : ils s’aiment, maladroitement, mais souvent pas en même temps… Ou alors ils ne se l’avouent pas. Ils redoutent de faire voler en éclats leur si belle amitié, ce lien indéfectible qui les unit depuis leur plus jeune âge.
Des personnages soignés
J’ai adoré le personnage de Billie. Mais Sophie Astrabie a aussi très bien travaillé et fouillé le personnage de Maxime. Un duo qui fonctionne à merveille dans l’écriture. le roman vous glisse plein d’images dans la tête. J’ai aimé le refuge que Maxime a toujours constitué pour elle, malgré une mère détestable.
Les gestes, les regards, les paroles, les non-dits. Tout y est si bien décrit et écrit dans Billie Pretty a disparu que l’histoire de ces deux-là se révèle au lecteur au fil des pages. C’est vraiment beau, je vous assure !
J’ai aimé ce roman du fond de mon cœur. Il m’a émue aux larmes. J’ai ri grâce aux touches d’humour de Sophie Astrabie. J’ai trépigné de tous ces rendez-vous manqués quand Billie et Maxime ne s’accordent pas le temps ou que la vie reprend le dessus. Oui je suis une romantique mais en même temps, c’est ce qui donne du piment à ce roman, l’attente et les rendez-vous manqués. Finiront-ils par accorder la musique de leurs coeurs et leur vie ?
4e de couverture Billie Pretty a disparu
» Si je m’appelle Billie, c’est grâce à cette chanteuse américaine qui avait la plus belle voix du monde. Billie Pretty. Marcel me racontait cette histoire quand j’étais petite et que je n’arrivais pas à m’endormir. «
Depuis qu’elle est enfant, Billie est élevée dans une petite ville de province par Marcel, son grand-père. C’est dans ce milieu modeste où chaque centime compte, où les distractions sont rares, qu’elle grandit.
Mais un jour d’été comme les autres, dans l’escalier de son immeuble, Billie rencontre Maxime. Avec lui, elle découvre l’amitié, la confiance et l’amour. Ils vont se perdre, se retrouver, se perdre encore…
C’est l’histoire de deux personnes qui s’aiment depuis l’enfance, mais pas en même temps. C’est l’histoire d’une petite fille qui croit en sa légende personnelle même après que celle-ci s’est effondrée. C’est l’histoire de Billie, qui va tout faire pour exister.
La fiche du roman
- 10 mai 2023
- Flammarion
- 130 x 200 mm
- 288 pages